Si la pièce maitresse de l'oeuvre de Tolkien a connu au cinéma un succès retentissant grâce à l'adaptation de Peter Jackson, ce n'était pas la première fois que le Seigneur des Anneaux était porté sur grand écran. Bien sûr, il y a eu le dessin animé inachevé de Ralph Bakshi, qui, malgré de bons éléments, était globalement une déception.

 On ignore cependant, qu'Howard Hawks, cinéaste américain de l'âge d'or d'Hollywood, à qui l'on doit bien des chefs-d'oeuvres (Rio Bravo et le Grand Sommeil, pour n'en citer que deux) avait lui aussi réalisé une adaptation, ô combien audacieuse de la fameuse trilogie-qui-n'en-est-pas-une.

Malheureusement, la fantasy étant à l'époque fort méprisée, la Warner Bros, qui n'avait pas encore eut affaire à JK. Rowling, avait préféré garder dans ses tiroirs ce film maudit, dont un montage fragmentaire de 9 minutes a été finalement éxumé.

On découvrira donc, sur un habile scénario de Raymond Chandler (d'autant plus habile que le livre dont il est tiré n'existait pas en 1940, période du tournage) un Frodon revêtant les traits du comédien fétiche de Hawks, Humphrey Bogart. Dooley Wilson, quant à lui, incarne le fidèle Sam, son rôle dans Casablanca l'y ayant préparé de merveilleuse manière. De son côté, Marlène Dietrich est une ô combien troublante Galadriel, et qui mieux que Peter Lorre pouvait relever le défi que représente l'interprétation de Gollum?

Mais trêve de bavardage, levons le voile sur Le Seigneur des Anneaux d'Howard Hawks...