Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le sang du matador
Phil Catron, écrivain américain, passe quelques semaines en Andalousie, dans une villa ayant appartenu au torero Jaime Sublaran, mort dans une arène madrilène vingt ans plus tôt. Phil est vite fasciné par ce qu'il entend sur ce personnage sulfureux et décide de lui consacrer un livre. Les morts s'accumulent autour de l'auteur alors qu'il enquête sur son sujet. Sublaran a-t-il vraiment fait un pacte avec le Diable et cherche-t-il à revenir parmi les vivants?

La couverture. Je ne peux pas parler du livre sans faire un point sur la couverture française de ce roman, d'un goût exquis. Aussi racoleuse et ridicule soit-elle, elle n'est pas pour rien dans mon achat ni dans mon affection pour ces vieilles collections aux allures douteuses mais tellement moins insipides et interchangeables que ce que l'on propose de nos jours. J'étais tombée sur ce bouquin adolescente chez un bouquiniste et si je ne l'avais pas acheté, l'illustration m'était restée en tête. Des années après, encore chez un bouquiniste (ce livre a dû passer directement des éditeurs aux bouquinistes, allez savoir pourquoi il n'a pas été réédité...) j'ai finalement sauté le pas, histoire de voir si le contenu était à la hauteur du contenant.

Bizarrement, la tauromachie a assez peu inspiré les auteurs de romans d'épouvante alors qu'il y a de quoi faire. Le sang du matador, faute de concurrence, est donc peut-être bien le meilleur roman d'épouvante parlant de tauromachie. L'intrigue est simple: un vilain matador avide de gloire a passé un pacte avec le démon, cela ne l'a pas empêché de se faire encorner mais il tente de revenir d'entre les morts par l'entremise d'un écrivain trop curieux. Et imbuvable. Phil ne décide d'écrire sur Sublaran que parce qu'il flaire le best-seller, méprise sa sœur et l'entourage de celle-ci qui ne sont pas le quart aussi déplaisants qu'il les dépeint et l'influence du matador démoniaque sur sa personnalité n'explique pas tout, bien au contraire. En face, sa sœur, le mari catcheur de celle-ci et le manager d'icelui ne sont pas suffisamment fouillés pour paraître sympathiques pour autant et sont dépassés par les événements. Il n'y a donc personne à qui vraiment s'accrocher et Pierce n'a plus qu'à dérouler son récit ponctué de meurtres. Ceux-ci manquent d'imagination même si l'on met à contribution le matériel employé dans les corridas et bien que je ne sois pas tellement fan de gore pour le gore, il y avait de quoi faire. Même pour la mort de Sublaran que le résumé vendait comme "supplicié dans l'arène": un peu trop rapide pour mon petit cœur sadique.

Exploiter le cadre funèbre et sanglant de la corrida et de ses rituels dans un roman d'horreur était une excellente idée de départ, Dale Pierce en tire une petite histoire bien menée mais trop balisée malgré une tentative de double-twist.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 6 Février 2024, 16:22bouillonnant dans le chaudron "Littérature".