À la mort du roi Brion Haldane, assassiné par la magicienne derynie Charissa, son jeune fils Kelson doit lui succéder. Son mentor, Alaric Morgan, seul membre de la cour ouvertement deryni, a pour mission de lui transmettre ses pouvoirs avant le couronnement mais le temps presse et les manœuvres de ses ennemis se multiplient.

Après un petit cafouillage (j'ai acheté La Trilogie du Roi Kelson avant de réaliser qu'elle suivait la Trilogie des Magiciens) j'ai enfin attaqué ce qui est en fait le premier roman dans l'ordre d'écriture du cycle des Derynis. Malgré les deux trilogies précédentes qui ne m'avaient guère emballées, j'étais curieuse de m'attaquer à celle-ci car elle n'allait pas souffrir des contraintes et des défauts qui sont le lot de nombre de préquelles. Néanmoins, ayant lu les préquelles en question, je n'attaquais pas Le Réveil des Magiciens dans l'esprit de quelqu'un découvrant l'univers comme c'était le cas à l'époque de la publication et le roman m'aurait sans doute paru plus mystérieux alors. En effet, on ne s'embarrasse pas de longues présentations, on parle de Camber et on comprend son importance mais il est désormais une légende ou en tout cas une personnalité historique contestée. L'intrigue se déroule sur à peine quelques jours, laissant peu l'occasion aux personnages et au lecteur de souffler.

Hélas, par ailleurs les défauts sont toujours les mêmes: les méchants sont méchants, les gentils sont gentils (et remarquables), les femmes sont réduites à la portion congrue avec une méchante (mais belle) magicienne, une mère/reine qui pense savoir mieux que les héros ce qu'il convient de faire et dérange plus qu'elle n'arrange, et une suivante "hystérique". Du coup, avec des protagonistes idéaux mais fades, des antagonistes peu intéressants et fouillés et un univers à peine brossé, il y a de quoi se demander pourquoi on devrait s'intéresser à tous ces gens.

Le Réveil des Magiciens a pour lui d'être mené tambour battant et de garder en réserve pas mal d'informations sur le monde dans lequel évoluent les personnages mais décidément ce vaste cycle me parait toujours aussi insipide.