À la fin du XIXe siècle, à Londres, Borden et Angier sont deux magiciens, qui, après avoir été amis, se livrent une compétition acharnée, sabotant les tours de l'adversaire tout en cherchant "le" numéro qui fera de l'un d'eux le meilleur. Borden présente un jour le tour de "l'homme transporté" qui consiste à disparaître puis réapparaître ailleurs en un temps record. Angier est alors prêt à tout pour découvrir son truc et le surpasser.

Entre deux Batman, le réalisateur Christopher Nolan et son frère Jonathan se sont penchés sur l'adaptation d'un roman de Christopher Priest (toujours dans ma pile de livres à lire). Le film est un véritable tour de magie, présenté selon les trois actes décrits dès le départ (promesse, tour et prestige). Si le spectateur un peu attentif et décidé à ne pas se laisser gruger pourra comprendre avant la fin le secret du tour de Borden (tout bête d'ailleurs, peut-on encore parler de prestidigitation?), heureusement, tout l'intérêt du film ne repose pas là-dessus (d'ailleurs, il est clairement dit que le secret en lui-même, dans un tour, n'est pas l'important). Du scénario bien ficelé et qui tient en haleine, on retiendra aussi la lutte destructrice entre les deux magiciens, particulièrement l'obsession d'Angier à percer le secret de son rival et à être le meilleur, quel qu’en soit le prix.

La reconstitution de l'ère victorienne est réussie, et le casting est parfait. Nolan retrouve à cette occasion Christian Bale et Michael Caine, auxquels s'ajoutent un Hugh Jackman en pleine forme, Andy Serkis (pour une fois pas dissimulé derrière une masse de pixels) et David Bowie dans un rôle court mais très important. Scarlett Johansson est loin d'être mauvaise, mais on peut toutefois se demander pourquoi engager une telle star pour un second rôle sommes toutes assez classique et anodin.

En tout cas, Le Prestige est un excellent film, qu'on peut voir et revoir même en connaissant le fin mot de l'histoire.