Alors que Cory, douze ans, accompagne son père laitier dans sa tournée, ils voient une voiture plonger dans un lac, un inconnu menotté au volant. L'enquête piétine, mais une seule chose est sûre: le meurtrier ne peut être qu'un habitant de la petite ville tranquille de Zephyr.

Lorsque j'étais au lycée, j'avais emprunté Le mystère du Lac de Robert McCammon à la bibliothèque car j'avais fait le tour des Stephen King en rayon, et je traversais une période Guerre de Secession, alors même si l'action se déroulait en 1964, le côté Vieux Sud m'avait attiré, malgré la couverture tape-à-l'oeil que vous pouvez admirer plus haut. J'ai littéralement adoré ce livre, et lorsque j'ai voulu l'acheter quelques années plus tard, j'ai été déçue de découvrir qu'il était épuisé. Je me suis donc jeté dessus lors de sa réédition en poche.

Bon, je mentirais en disant que j'ai retrouvé toute la magie de ma première lecture, ou la magie que je prêtais à ce livre dans mon souvenir et qui m'a même empêché de lire d'autres bouquins de l'auteur de crainte qu'il ne me déçoive (c'était à ce point...). Ça reste néanmoins un livre excellent, et si certaines répliques étaient restées gravées dans ma mémoire, d'autres péripéties m'étaient complètement sorties de l'esprit (le personnage de Vernon, par exemple).

On peut penser à Ça de Stephen King pour l'ambiance vivante d'une petite ville américaine vue à travers des yeux d'enfants, où la tranquillité cache des choses inquiétantes, mais le merveilleux prend nettement le pas sur l'horreur. On croise des monstres et des fantômes, mais la vraie menace est finalement toujours humaine. En tout cas je suis bien contente que la relecture ne m'ait pas laissé un goût amer de déception, mais qu'il ne soit plus sur un piedestal, du coup je pourrai enfin tenter sans risque de regret de lire d'autres oeuvres du monsieur.