Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Le Hobbit: La désolation de Smaug
Bilbo Baggins, les treize Nains et Gandalf continuent leur périple vers la Montagne Solitaire. Devant la sombre forêt de Mirkwood, le Magicien les quitte pour enquêter sur les faits et gestes du Nécromancien. Chacun de leurs côtés, ils vont affronter les plus terribles épreuves.

Comme l'année dernière, certaines critiques mitigées me faisaient craindre de ne pas accrocher à ce nouveau film, que la magie ne fonctionne plus. Finalement, comme l'année dernière, j'ai passé un excellent moment, ce qui ne veut pas dire que le film est sans défauts, il y a quelques fautes de goûts (comme d'habitude) mais aussi des éléments un peu plus problématiques. Cela dit, j'en ressors plus satisfaite qu'à ma première vision des Deux Tours qui malgré les morceaux de bravoure m'avait laissé dubitative. C'était mieux passé par la suite, surtout avec la version longue, même si certains passages me donnent toujours envie de me prendre la tête dans les mains ou de rire bêtement (et non, je ne parle pas de la phrase tristement célèbre de Legolas, mais plutôt de l'exorcisme de Theoden avec Saroumane qui se retrouve - encore une fois - les quatre fers en l'air, et le porteur de flamme olympique kamikase).

Les premières minutes sont assez plates, avec un prologue à Bree qui a le mérite de remettre sur la table la mission particulière de Bilbo, mais qui prend beaucoup de détours pour dire peu (et le caméo de Jackson est décevant, à ce stade il aurait pu littéralement cligner de l’œil). J'ai également été déçue par le look de Beorn, qu'on reverra mais dont l'utilité est assez anecdotique. Heureusement, une fois dans Mirkwood, on passe aux choses sérieuses et cette forêt oppressante m'a rappelée pourquoi j'aimais autant ces films. Les décors et les paysages sont de telles merveilles que je me sens vraiment dans cet univers, et la suite, que ce soit chez les Elfes, à Dol Guldur, à Esgaroth ou dans l'antre de Smaug, c'est un véritable plaisir. Revenons à Mirkwood, dont le côté étouffant et terrifiant avec ses araignées est parfaitement restitué. Cela permet également de rappeler que Martin Freeman est le choix idéal pour Bilbo, avec son excellent tempo comique mais aussi sa capacité à vite passer d'un registre à l'autre, comme dans la scène où il affronte une araignée placée entre lui et son précieux anneau.

Continuons dans le positif, un des grands moments du film est la descente de la rivière en tonneau. Encore une fois, Jackson en rajoute une louche, mais j'avoue que cela faisait un moment que je n'avais pas vu de scène d'action aussi jouissive et fun, que ce soit les exploits de Bombur ou Legolas survolté (je m'attendais presque à ce qu'il nous fasse des pointes à un moment). Bien sûr, on pourra trouver que c'est beaucoup trop, mais là, désolée, je m'amusais trop pour lui reprocher quoi que ce soit.

L'autre grande réussite du film, c'est le dragon du titre, ce qui était quand même la moindre des choses. Si son aspect est assez classique, sa façon de bouger et ses expressions sont impressionnantes, et c'est sans doute tout l'intérêt de la technique de la performance-capture. Je ne peux pas dire que j'ai reconnu des expressions de Benedict Cumberbatch, mais ses mouvements et la manières dont il parlait (et faire parler un animal ou une créature non-humanoïde c'est toujours un peu casse-gueule) étaient bluffants. Quant à sa voix (sans doute un peu retravaillée par ordinateur) elle est aussi parfaitement adéquate sans sonner trop familièrement aux oreilles des spectateurs qui ont vu l'acteur dans d'autres rôles (pas plus qu'on ne perçoit que c'est le même acteur qui double le Nécromancien).

Lee Pace m'a agréablement surprise en Thranduil car je ne suis pas fanatique de la façon dont les Elfes sont représentés à l'écran (tout en reconnaissant la difficulté de jouer des êtres d'une beauté et d'une prestance surhumaine). Même ses sourcils passaient bien. Orlando Bloom, malgré les efforts sur le maquillage, a tout de même changé en dix ans mais il restait crédible et avec une personnalité un peu plus froide et antipathique que dans Le Seigneur des Anneaux, il ne rate pas son retour, d'autant que sa présence sur les lieux est compréhensible (il est le fils du taulier, après tout). Et alors, il y a Tauriel, et avec elle je vais passer à ce qui m'a moins emballée.

Toutes mes craintes étaient justifiées la concernant, c'est une super-guerrière (ce qui passe encore vu comme les Elfes sont les plus balaises dans un monde presque entièrement peuplé de gens balaises, volontairement ou non d'ailleurs, dans les films en tout cas), elle est plus ouverte que ses congénères, elle craque immédiatement pour le Nain beau gosse et c'est réciproque. Malgré tout, je ne l'ai pas détestée, peut-être grâce à l'actrice, qui s'en tire bien. Mais ne pas susciter la détestation, c'est une victoire assez mince, le problème reste entier. Plaquer un personnage féminin pour contrebalancer l'aspect aventure entre mecs, c'est déjà moyen (la solution serait surtout de faire davantage de films équivalents où les femmes auraient le premier rôle, mais je dois rêver) mais si c'est pour la mettre au milieu d'une histoire d'amour (et pire, d'un semblant de triangle amoureux, vivement un moratoire contre l'usage abusif des triangles amoureux), j'ai du mal à voir où est le progrès. Les personnages féminins doivent-ils obligatoirement être là pour tomber amoureux ou susciter des sentiments amoureux? D'autant que les dialogues sont franchement niais (à la fin, j'espérais que Kili n'était pas vraiment en délire mais feignait pour provoquer la compassion de sa belle mais apparemment c'était du premier degré).

Je n'ai rien contre certains développements. Montrer Gandalf se pencher sur le cas du Nécromancien, sur le papier, me semblait une bonne idée (car le voir, comme dans le livre, planter tout le monde parce qu'il fallait bien un prétexte pour que Bilbo prenne la situation en main n'aurait sans doute pas fonctionné) mais malgré les décors d'un morbide sublime et une apparition du Nécromancien/Sauron assez réussi, cela ressemblait à du remplissage avec des allers-retours un peu laborieux. Développer Bard et le Maître d'Esgaroth est aussi, à la base, une bonne idée, mais j'ai trouvé qu'on y passait également un peu trop de temps, et le personnage d'Alfrid m'a un peu ennuyée. L'acteur est très bien, mais le fourbe conseiller difforme de noir vêtu évoquait un peu trop Grima, ce qui était sans doute voulu, mais au final peu intéressant tant ce personnage ne va pas au-delà de la caricature quand Grima avait au moins un côté tragique. On notera que Grima n'avait pas de sourcils, et Alfrid a un mono-sourcil. Il y a du progrès, vivement une adaptation du Silmarillon où on introduira un conseiller fourbe avec les sourcils de Groucho Marx.

Trêve de mauvaises plaisanteries, on en arrive au point qui me chagrine le plus. Chaque volet, jusque-là, formait une unité même quand ils renvoyaient la suite au prochain épisode. Ici, hélas, on s'arrête au moment où Smaug, furibard, vole vers Esgaroth. L'attaque d'Esgaroth aurait dû être le climax de ce film, d'autant qu'on nous a introduit tous les éléments pour cette scène et que même un spectateur n'ayant pas lu le livre pourra se douter de l'issu de la scène grâce à eux. Elle aurait dû, et elle aurait pu sans les péripéties ajoutées qui ne sont pas à la hauteur ce que à quoi on a l'habitude: encore une attaque d'Orques, encore des Elfes qui arrivent sauver la mise et pendant ce temps, un plan des Nains pour tuer Smaug dont on devine l'issue et qui, entrecoupée avec les scènes d'Esgaroth et de Dol Guldur, peine à se conclure. C'est dommage parce que la rencontre entre Smaug et Bilbo était parfaite, voir évoluer le dragon dans les décors est un plaisir pour l’œil. Quant à l'idée de noyer le dragon dans de l'or en fusion, elle n'est pas mauvaise, mais elle aurait été parfaite dans un autre récit (en fait, on y a plus ou moins eu droit dans un autre récit). Là, c'est beaucoup d'agitation pour provoquer un événement qu'on ne verra que l'année prochaine.

Malgré cette tartine de reproches, j'ai tout de même énormément apprécié ce film, et finalement même si les enjeux sont moindres qu'avec Le Seigneur des Anneaux et que l'utilité de tirer trois films du livre reste toujours aussi discutable, dans le genre aventure/action/merveilleux, je les trouve toujours à part et au-dessus de ce que j'ai pu voir au cinéma, et ce volet ne fait pas exception.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 14 Décembre 2013, 22:27bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
20-12-13
à 17:24

vivement une adaptation du Silmarillon où on introduira un conseiller fourbe avec les sourcils de Groucho Marx.

Hahahaha :D

Bien d’accord en ce qui concerne l'insipide Tauriel, ainsi que cette coupure qui arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe… A mon humble avis, deux films auraient largement suffi !

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
20-12-13
à 18:38

Re:

Pareil pour les deux films. Disons qu'à une époque, il était question de deux films, l'un couvrant les événements du Hobbit, l'autre servant de liens avec le SdA, ce qui me laissait très dubitative (le deuxième film aurait ressemblé à une suite de scénettes, présenté comme ça) puis on était bien parti pour Le Hobbit étalé en deux films avec développements intégrés (comme l'intrigue avec le Nécromancien) et ça me semblait plus pertinent. Bon, a priori le programme du troisième volet risque d'être lourd entre Smaug, et la folie de Thorïn et la Bataille des Cinq Armées, mais la construction risque d'être un peu bizarre avec une grosse scène quasiment d'entrer de jeu avec la destruction d'Esgaroth, ce qui me fait craindre un coup de mou au milieu.

  Escrocgriffe
20-12-13
à 18:42

Re:

Je crains ce coup de mou aussi... Bon en fait, je ne crains plus grand chose vu ma déception. Je me souviens avoir été déçu par la version courte des Deux Tours (et ce gouffre de Helm : les Elfes, Legolas en skate, les vannes de Legolas...) mais la version longue avait un peu corrigé le tir, sans parler du fabuleux "Retour du Roi". J'espère que ce sera pareil avec le troisième volet...

  leodagane
leodagane
01-01-14
à 13:44

Re:

Globalement d'accord avec vous, je n'attendais rien de spécial et j'ai bien aimé. Legolas n'est pas dans le livre mais j'avoue que j'

  leodagane
leodagane
01-01-14
à 13:46

Re:

Oups, fausse manip !
Je disais donc que j'ai adoré revoir ce personnage et que je me suis régalée !
Juste une question : mais d'où sort-il donc ce cheval pour poursuivre l'orque ??? ;-)