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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Courrier de l'Or
Pendant la Guerre de Sécession, John Hayes, capitaine de l'Union, est envoyé dans une petite ville du Colorado pour prendre en main la ligne de diligence, afin d'assurer le transport d'or entre la Californie et l'armée nordiste. Sur place, des sympathisants de la Confédération vont lui mettre des bâtons dans les roues.

Le Courrier de l'Or est avec Sept Hommes à abattre, un des deux films sur les sept concoctés par Scott et Boetticher à ne pas être une coproduction Ranown mais contrairement au premier film du duo, particulièrement inspiré et qui allait mettre sur les rails de belle manière leur collaboration, Le Courrier de l'Or doit davantage son existence à une obligation contractuelle avec la Warner qu'un désir de porter à l'écran un script prometteur. Ce qui ne suffit pas à en faire d'emblée un navet, on ne va pas compter le nombre d’œuvres de commande de grande valeur, mais dans le cas présent cela pourrait expliquer pourquoi il fait pale figure à côté de ses six compères.

La mise en place est pourtant efficace, avec un enjeu clair, des conflits bien définis: notre brave Randy va cette fois-ci faire face à un ancien associé devenu le mari de la femme qu'il aimait, son acolyte, manchot, est en butte aux moqueries des hommes de main du méchant et va n'avoir de cesse de prouver qu'il n'a perdu qu'un bras mais que le reste est toujours en place. Pas de Burt Kennedy au scénario mais des visages familiers du cycle, puisque Karen Steele assure un des deux rôles féminins (l'autre est tenu par Virginia Mayo) et Andrew Duggan, le vilain shériff de Décision à Sundown est cette fois-ci l'ancien ami tombé du côté obscur.

Seulement voilà, malgré la courte durée du film, l'intérêt décroit rapidement. Le point fort du cycle a toujours était les antagonistes qu'on pouvait prendre en sympathie ou trouver amusants malgré leurs turpitudes, ici les deux principaux sont bien trop fades pour retenir l'attention. Celui interprété par Duggan a droit à son petit tourment intérieur d'en dedans son cœur, mais trop tard, quant à Michael Pate, son pistolero ganté de noir ne fait pas bien peur, n'est pas Jack Palance qui veut.

Il y a un fond assez dur (un enfant meurt - bien que ce soit hors-champs) et le héros s'en repart solitaire mais on ne parvient pas non plus à toucher à la tristesse ou l'amertume de Décision à Sundown ou Comanche Station. Le personnage de Norma n'est de toute manière pas assez développé pour qu'on se soucie vraiment du triangle amoureux et de sa résolution. Le tout est néanmoins bien emballé, Boetticher oblige, mais sans plus et sans qu'un acteur ou une actrice s'illustre.

On peut y voir une série B bien emballée à défaut d'être géniale mais pour ma part, le plus grand intérêt de ce film était de découvrir, puisqu'il appartient au catalogue de la Warner, qu'une de ses scènes a été utilisée par Michel Hazanavicious dans La Classe Américaine.

potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 15 Décembre 2019, 18:16bouillonnant dans le chaudron "Films".