Deux puissants magiciens, Hector Bowen et Alexander H., se livrent à une longue compétition. Dernière manche en date, la fille d'Hector, Celia, et l'élève d'Alexander, Marco, vont s'affronter de façon indirecte. Cadre du duel, un cirque d'un genre nouveau.

J'avais eu de bons échos de ce Cirque des Rêves et il a deux gros atouts: tout d'abord l'ambiance. C'est toujours un tour de force quand un écrivain parvient à faire vivre un lieu en particulier, et c'est le cas ici, on a vraiment l'impression d'être entraîné dans ce cirque quand il ouvre, de déambuler dans les allées et de ne pas tout percevoir (car si on nous décrit certains chapiteaux, la troupe a l'air plus importante que ce qu'on nous donne à voir). Rien que pour cela, le livre vaut le coup. l'autre atout est qu'il se lit très vite, avec des chapitres courts et un déroulement non-linéaire qui ne perd pas le lecteur et donne envie de voir quand les différentes intrigues vont se rejoindre.

En revanche, là où le bas blesse, c'est au niveau des personnages. Ils se révèlent finalement assez fade, à peine esquissé, ce qui pourrait être utile pour les rendre mystérieux, mais dans ce cas, cela ne fonctionne qu'avec Alexander, et encore. On n'a pas vraiment l'impression que les personnages principaux ont un véritable caractère, tout comme une bonne partie de leur entourage. Ils expriment leur sentiment mais on ne les ressent pas vraiment. Comme si tout à la création de son cirque, Erin Morgenstern avait oublié de mettre des gens dedans.