Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
La poupée qui dévora sa mère
Victime d'un accident de la route après avoir évité un piéton au volant de sa voiture aux freins défaillants, Clare s'en sort indemne, contrairement à son frère Rob, mort sur le coup. Clare est d'autant plus choquée que l'homme qu'elle a failli percuter s'est enfui avec le bras de Rob. Contactée par un écrivain, Clare apprend que l'individu n'en est pas à son coup d'essai et décide de le retrouver.

Si je n'avais pas lu d'autres romans de Ramsey Campbell, notamment en anglais, j'aurais mis certaines bizarreries de ce livre sur le compte de la traduction ou même de la tendance de la collection J'ai Lu Épouvante à opérer quelques coupes ici et là malgré la mention "texte intégral" en quatrième de couverture. Le personnage principal, Clare, est lui-même un peu étrange, difficile à comprendre par moment, peu sûre d'elle et habituée à ce que son frère surveille ses relations dans sa jeunesse et pourtant dans le premier chapitre on a totalement l'impression que c'est elle qui le materne. Elle est capable de s'introduire dans l'appartement d'un homme qu'elle connait à peine et se met en tête d'y mettre un peu d'ordre sans se dire immédiatement que ce serait malvenu... Edward, l'écrivain sensationnaliste, est parfaitement antipathique et heureusement que ces deux-là trouvent d'autres comparses dans leur enquête, encore qu'on a quelques surprises. La plus grande n'étant pas tellement celle de l'identité du drôle de bonhomme qui aime la chair humaine que de celle du personnage qui sauve la situation à la fin, très effacé et secondaire pourtant.

On a parfois l'impression de sauter vite aux conclusions, qu'il y a des non-dits ou des références qui ne sont pas très évidentes, ce pour quoi je me posais des questions sur le possible caviardage du texte et en même temps, Campbell est suffisamment flou dans certains passages de ses romans que j'ai lus en anglais pour penser que c'était l'effet voulu. Néanmoins, cette histoire qui revisite le thème de la magie noire et de l'enfant maléfique est entrainante, avec un personnage cannibale qui sort de l'ordinaire, pas immédiatement un tueur, pas totalement antipathique même. On se prend presque à espérer qu'il s'en sorte tout en tremblant pour Clare tandis qu'Edward reste toujours sûr de lui, de son intelligence, de son flair, au point où on attend impatiemment qu'il se prenne un retour de bâton. L'humour n'est pas absent par ailleurs sans être très évident non plus.

La poupée qui dévora sa mère démarre de manière percutante et délirante. On ne sait pas toujours sur quel pied danser par la suite mais on frissonne lors des différents témoignages et à la découverte d'une maison longtemps cherchée et on s'amuse aussi malgré ou à cause du côté déconcertant des personnages principaux.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 28 Octobre 2023, 16:12bouillonnant dans le chaudron "Littérature".