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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Maison des Damnés
Lionel Barrett, physicien renommé, accepte de se rendre à Belasco House, vaste manoir réputé hanté, afin de prouver l'existence d'une vie après la mort. Il est accompagné de sa femme Ann, de Florence Tanner, une jeune médium, et de Ben Fisher, un autre médium, seul rescapé d'une précédente exploration de la maison vingt ans auparavant.

Pour un spectateur français ayant grandi dans les années 90, le premier contact avec La Maison des Damnés se sera peut-être fait, de manière incongrue, par l'entremise d'un sketch des Inconnus. Le film de John Hough, réalisé en 1973 était avant cela et surtout l'adaptation d'un roman du célèbre Richard Matheson, qui en signe également le scénario. La version pour écran est donc très fidèle à l’œuvre d'origine, y compris hélas dans ses défauts.

Commençons toutefois par les qualités: le décor est une réussite. On en a vu, des vieilles bâtisses hantées au cinéma, mais celle-ci, avec tous les ingrédients du genre, est un délice, de la façade aux appartements lourdement chargés et oppressants à la moindre toile d'araignée qui tremblote dans un courant d'air surnaturel. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une production de la Hammer, on sent la patte esthétique de la firme, probablement parce que Hough et quelques autres membres de son équipe ont travaillé pour elle auparavant. La musique électronique est discrète et en partie signée par Delia Derbyshire, connue des fans de Doctor Who pour avoir contribué au son si particulier du générique. Le casting minimaliste (quatre personnages pendant la quasi-intégralité du film, et un caméo d'un des piliers de la Hammer, toujours, hors Lee et Cushing quand même, n'abusons pas) fait le job bien que seul Roddy McDowall soit encore dans les mémoires de nos jours.

Seulement voilà: le film, après avoir expédié promptement le prétexte et la présentation des personnages, prend son temps dans sa première partie. Pour poser une ambiance nécessaire au déchaînement de situations surnaturelles par la suite mais la tension ne monte jamais vraiment. Les personnages féminins, comme dans le livre du reste, ne sont pas à la fête: Ann se borne à être la femme du professeur sans caractéristiques propres et se retrouve un temps possédée par une force qui la rend nymphomane, et Florence va ensuite se faire violer par une entité mystérieuse, tout cela pour avoir un petit zeste d'érotisme et sortir de l'ennui qui guette. Quoiqu'il en soit, le propos a surtout l'air de ne pas trancher entre la science et le paranormal: la machine du professeur aura une utilité indirecte pour que Fisher comprenne la situation, Florence saisira aussi quelque chose de crucial un peu tard mais le scientifique comme la médium ont le même tort, celui d'être trop assurés dans leur ligne de pensée sans vouloir envisager d'autres possibilités ou de prendre au sérieux celui qui a le plus d'expérience de la maison, Fisher (Ann se contentant d'être là sans avoir d'opinion sur quoi que ce soit, rappelons-le).

C'est donc l'arrogance des personnages qui ne peuvent envisager d'autres théories que celles qu'ils adoptent dès le début qui les conduira à leur perte et ce n'est pas idiot en soi mais assez lourdement traité, Barrett manquant d'y passer assez vite lors d'un repas mouvementé sans remettre en question ses jugements pour autant. De plus, la toute dernière partie où la grande révélation qui n'en est pas une arrive est pour le moins grotesque et là encore le problème vient du livre car je me souviens avoir déjà trouvé assez ridicule un élément concernant Belasco qui est conservé ici tel quel. Si le but était de créer le malaise, c'est singulièrement raté.

La Maison des Damnés est un film plutôt décevant même si une partie de ses défauts découlent du livre adapté bien que signé par le grand Matheson. On ne frémit pas beaucoup mais il vaut néanmoins le coup d’œil pour des raisons esthétiques, avec un décor bien mis en valeur.

potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 25 Août 2021, 10:00bouillonnant dans le chaudron "Films".