Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Chose des Profondeurs
Une expédition océanographique étudie des créatures jamais découvertes jusqu'alors et commet l'erreur de vouloir ramener à la surface un spécimen de ver marin inconnu. Pour le docteur Michael Cross s'engage alors une course contre la montre pour empêcher l'anéantissement de toute forme de vie autre que cette bestiole.

Après un Cauchemars d'une Nuit d'Été sous très forte influence de The Thing, Michael J. Costello semble ne pas se compliquer la vie et remettre le couvert en servant la même recette, déplaçant simplement l'origine d'un mal qu'on aurait du laisser en paix de l'Antarctique vers le fond des océans: contamination de plus en plus rapide de personnages qui peuvent pendant un moment donner le change histoire de propager l'épidémie, solution de dernière minute avec intervention militaire pour boucler la zone à risques et une petite ouverture paranoïaque, tout est là. Heureusement, ce n'est pas totalement du réchauffé non plus grâce à quelques idées supplémentaires mais celles-ci ne sont finalement pas suffisamment exploitées.

En effet, parallèlement aux vers bien répugnants, Costello introduit une autre menace, des créatures anciennes et intelligentes pour qui les vers ne sont finalement qu'un moyen de prendre pieds sur Terre. Elles peuvent entrer en contact télépathique avec un sinistre individu qui va leur préparer le terrain et l'on suit l'affreux bonhomme en même temps que les protagonistes qui prennent peu à peu conscience du danger présenté par les vers. L'ennui c'est qu'autant l'auteur bidouille une explication scientifique à l'apparence au moins réaliste pour expliquer le fonctionnement des vers et le moyen de lutter contre eux, autant ces autres créatures restent totalement mystérieuses dans leur mode de vie. L'intrigue aurait mieux fonctionné si Costello avait choisi une menace plutôt qu'une autre, car ces entités sont vraiment terrifiantes et la scène où elles apparaissent pour de bons gore à souhait mais en voulant jouer sur les deux tableaux, on a l'impression qu'elles appartiennent finalement à un autre roman, pas moins bon mais qui aurait mérité plus d'attention.

Certains personnages comme Jo sont agaçants, du moins au début, d'autres comme Martin sont sympathiques mais effleurés (Michael lui-même connait peu de chose de son collègue et c'est pourtant lui qui aura le rôle le plus important). Cependant, le récit est rythmé, bien mené et tandis que l'avancée des vers prend de l'ampleur alors qu'aucune parade ne semble envisageable, l'angoisse s'installe jusque dans les dernières pages.

La priorité de Matthew J. Costello ne semble pas être de trouver des concepts horrifiques innovants mais La Chose des Profondeurs, à défaut d'être un roman totalement abouti, n'en reste pas moins efficace dans sa gestion du suspense et grâce à certaines scènes-choc.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 18 Avril 2022, 11:05bouillonnant dans le chaudron "Littérature".