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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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L'Or du Hollandais
Peter Van Hoek et John McBain sont libérés de prison après plusieurs années de travaux forcés et retournent dans la petite ville de Prescott pour se venger du propriétaire de la mine d'or locale, responsable de leur incarcération.

Delmer Daves est un réalisateur de westerns dont le nom n'a peut-être pas la même résonance qu'un John Ford ou un Howard Hawks, mais on lui doit quelques pépites comme la première adaptation de 3h10 pour Yuma, avec Glenn Ford et Van Heflin. C'est d'ailleurs dans la prison de Yuma que le film qui nous occupe démarre et où l'on fait connaissance des deux protagonistes: Peter, joué par Alan Ladd, est un ingénieur cultivé et McBain (Ernest Borgnine) un ancien éleveur bagarreur. Ces deux tempéraments opposés mais complémentaires vont évidemment former un duo efficace.

Bizarrement, contrairement à ce que les origines du héros, une intrigue autour d'une mine et le titre français peuvent laisser croire, l'histoire ne se base pas sur une légende connue du folklore américain, la mine d'or du Hollandais perdu, qui a notamment inspiré un album de Blueberry. Ici il s'agit plus du récit d'une vengeance qui prendra la forme d'une petite arnaque, et encore, pas spécialement alambiquée, face à un adversaire qui manque hélas de charisme.

Le duo principal offre des performances solides: Alan Ladd, qui décèdera prématurément une poignée d'années plus tard, commence déjà à avoir le visage bouffi mais son allure proprette colle d'avantage à son personnage d'ingénieur astucieux qu'en pistolero mystérieux comme dans L'Homme des Vallées Perdues. Ernest Borgnine est quant à lui fort attachant en costaud au grand cœur et sa romance avec Anita, jouée par Katy Jurado, est très mignonne (le flirt entre le Hollandais et la maîtresse de l'antagoniste est bien moins convaincant).

Le décor de la mine est un des atouts du film aussi, avec un vrai sentiment de claustrophobie qui s'en dégage et une fois n'est pas coutume, ne s'étend pas sur seulement quelques mètres sur un sol à l'horizontal mais s'enfonce bien en profondeur. De plus, c'est la communauté mexicaine de la ville qui va sortir les héros du pétrin en utilisant les préparatifs des festivités de sa fête d'Indépendance, ce qui est plutôt sympathique.

Il manque probablement un méchant vraiment mémorable pour rendre le stratagème de Peter réjouissant, et le déroulement des péripéties est un peu trop simple (on est loin du déluge de trahisons que promettait le synopsis que j'ai pu lire) mais L'Or du Hollandais propose néanmoins une petite aventure bien agréable.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 16 Avril 2020, 14:22bouillonnant dans le chaudron "Films".