En Espagne, après la Guerre civile, le jeune Daniel Sempere est emmené par son père au Cimetière des Livres Oubliés, un lieu renfermant des milliers de livres parmi lesquels il doit en choisir un et un seul. Daniel se décide pour L'ombre du vent, d'un certain Julián Carax. Il va alors chercher à en savoir plus sur cet auteur dont les livres sont brûlés par un étrange personnage.

L'ombre du vent fait parti de ces livres qui malgré leur épaisseur se lisent d'une traite. À une trame de roman gothique classique ( amours contrariés, sinistres personnages, maisons réputées hantées) se greffe l'ambiance oppressante de l'Espagne franquiste. Les personnages sont particulièrement réussis, entre un narrateur qui a du répondant ce qui manque parfois aux personnages de jeunes qui découvrent la vie, Fermin, son intarissable ami, ou le terrifiant inspecteur Fumero. Il est juste un peu dommage qu'on devine quasiment immédiatement qui est le mystérieux individu défiguré, mais même en se doutant dès le départ de son identité, on tourne les pages à la recherche de réponses.