Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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L'Homme de Montezuma
Isaac Sidel est considéré par le parti démocrate comme le candidat idéal à la Mairie de New-York. Une perspective qui ne le séduit pas particulièrement car le commissaire est plus que jamais concerné par la lutte qui oppose les mafieux Sal Rubino et Jerry DiAngelis, une lutte qui implique toujours Margaret Tolstoï, son amour de jeunesse.

Depuis son retour dans Un bon flic, Isaac Sidel s'est un peu éloigné des préoccupations qui étaient les siennes dans le Quartet initial: les Guzman ne sont plus là, son ver solitaire non plus, mais Anastasia, alias Margaret Tolstoï, est revenue dans sa vie, qui ne se simplifie pas. En cheville avec le FBI, elle sert d'infirmière à Sal Rubino, toujours en guerre contre son ancien soldat Jerry DiAngelis, dont Sidel était proche mais qui est désormais son adversaire. Le brave commissaire et son agent Joe Barbarossa, ancien du Vietnam qui a récupéré la place de Manfred Coen et sa table de ping-pong, s'attaquent donc aux lieux de trafics de Jerry ce qui leur vaut le surnom de "Jumeaux au Bas Noir". Jusqu'au jour où Sidel découvre la véritable raison du conflit entre Sal et Jerry: des marionnettes traditionnelles italiennes de grandes valeurs dont ils font la collection. Ce sentimental d'Isaac conçoit à son tour un attachement à ces poupées mais naturellement, on ne lui a pas tout dit.

Ça parait n'importe quoi? Ça l'est toujours et pourtant petit à petit, à mesure que l'on prend conscience du jeu de dupes à tiroir qui se livre ici (et depuis Un bon flic au moins), l'intrigue devient plus claire et sans perdre de son aspect délirant et improbable, elle n'est pas complètement insensée. Reste que l'intérêt réside toujours moins dans celle-ci, quoique arriver à concevoir un tel bordel organisé n'est pas un mince exploit, que dans les personnages, capables de toutes les manigances, imprévisibles et étrangement attachants malgré tout: Isaac bien sûr, qui balance entre le justicier naïf et le danger public, Joe Barbarossa qui séduit instantanément Marilyn, la fille d'Isaac de nouveau en quête d'un mari, les mafieux et tueurs, adversaires ou alliés de circonstance du commissaire, les agents du FBI et les notables new-yorkais, entre un cardinal entraineur d'une équipe de base-ball rivale de celle du héros ou Becky Karp, mairesse ici au plus bas clouée à une chaise à bascule mais qui a encore son mot à dire, contre toutes attentes.

On ne sait jamais trop où l'on met les pieds quand on se lance dans une aventure d'Isaac Sidel, la seule certitude reposant finalement dans le fait qu'il est impossible d'anticiper les événements. L'effet déstabilisant des premiers tomes s'est dissipé, reste le plaisir de retrouver de vieux amis et de nouvelles figures hautes-en-couleur pour un récit qui porte le lecteur d'une surprise à l'autre.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 6 Mai 2023, 16:50bouillonnant dans le chaudron "Littérature".