Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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L'Homme de l'Ouest
Link Jones a abandonné sa carrière de hors-la-loi pour mener une vie honnête. Après l'attaque du train qui le transportait, accompagné d'une chanteuse et d'un joueur, il tombe sur des bandits dont le chef, Doc, fut son mentor. Ce dernier a l'intention de faire participer Link à son nouveau coup, le pillage d'une banque.

En plus d'une collaboration fructueuse avec James Stewart, Anthony Mann a également eu l'occasion d'offrir à Gary Cooper un de ses meilleurs rôles grâce à cet Homme de l'Ouest. Link Jones apparait au début comme le héros de western classique, taiseux tout autant que serviable, mais au fur et à mesure qu'il est confronté à son passé de bandit, on découvre également qu'il a une bonne dose de violence toujours présente en lui, et qui ressortira face aux méfaits de ses anciens et nouveaux complices.

La violence et la dureté du film peuvent d'ailleurs surprendre si l'on associe encore de manière hâtive aux westerns américains antérieurs aux années 60 l'idée de spectacle gentillet dynamité par le western italien. Comme d'habitude, la réalité est plus nuancée et L'Homme de l'Ouest est un bon contre-exemple des idées reçues, avec une scène d'un intense malaise où Billie, la chanteuse incarnée par Julie London, est forcée de se dévêtir publiquement, séquence qui trouvera un écho dans la correction que Link infligera au coupable de l'humiliation en le déshabillant à son tour au terme d'une bagarre où les mauvais coups pleuvent.

Cette âpreté se retrouvera également dans le climax au sein d'une ville fantôme où Link devra faire face à son "cousin" et où l'on laissera une fois les comptes réglés un pauvre Mexicain à son malheur en découvrant la victime collatérale de la fusillade. Avant une confrontation finale sur un promontoire, décidément un élément pour lequel Mann avait un faible.

De plus, alors que l'on pouvait craindre que le personnage de Sam ne soit qu'un sidekick encombrant et pénible, il n'est finalement utilisé qu'avec parcimonie, loin de plomber le film ou de l'alléger au contraire par sa présence. En plus de Gary Cooper qui offre une belle performance, il faut mentionner Lee J. Cobb, en vieux chef d'une bande de minables, désireux d'associer de nouveau Link à ses mauvais coups, et Jack Lord, le futur héros d'Hawaï, Police d'État, en affreux hors-la-loi. Quant à la relation entre Link et Billie, on est loin de la romance convenue que leur introduction, et la force de l'habitude, nous laissaient entrevoir. Tout ce beau monde évoluant dans des paysages particulièrement bien mis en valeur.

Anthony Mann offre encore une fois un excellent cru avec ce western qui ne prend pas vraiment de gants avec ses spectateurs et le convie à une aventure étonnamment éprouvante.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 19 Mai 2020, 17:23bouillonnant dans le chaudron "Films".