Suite à la disparition de Lorn, le prince Alan a pris la tête de la Garde d'Onyx, ce qui n'est pas pour mettre en joie sa reine de mère. Celle-ci a d'autres sujets de préoccupations, à savoir faire le siège de la ville d'Arcante, pièce maîtresse de son complot.

J'avais lu le premier tome de Haut-Royaume sans déplaisir mais sa lecture ne m'avait pas aussi marqué que La Trilogie de Wielstadt ou Les Lames du Cardinal. Au point de ne pas en avoir un souvenir très vif au moment d'entamer la suite, et d'avoir complètement oublié où en était Lorn. Ces trous de mémoires peuvent expliquer pourquoi j'ai été parfois perdue à la lecture de L'Héritier mais on ne va pas tout mettre sur mon dos, Pevel a aussi sa part de responsabilité!

On a parfois l'impression en effet que le roman part un peu dans tous les sens à trop vouloir en raconter (la sous-intrigue avec le mariage d'Allissia était-elle nécessaire pour en arriver à ce résultat, notamment avec la tentative de meurtre sur son frère?) et les manœuvres des personnages paraissent embrouillées. Pourtant à côté de cela, on souligne certains éléments, quitte à donner au lecteur l'impression d'être pris pour un demeuré: les traits de caractère de personnages sont établis d'entrée comme si l'on ne pouvait les découvrir à travers leurs propos ou leurs actions, on répète des informations plusieurs fois, comme les dessous de la tentative d'assassinat sur Jall ou le fait que faute de pouvoir dissoudre la Garde d'Onyx, la reine laisse Alan la prendre en charge financièrement...

Le tout n'est donc pas très emballant même si les rebondissements réguliers permettent de glisser au bout sans dommage, tandis qu'on clôt un diptyque introduisant simplement à un conflit plus vaste. Dommage, car il y avait du potentiel dans cette histoire où les personnages principaux, présentés comme les protagonistes, pouvaient ne pas être ceux le plus dans leur bon droit et même se révéler les méchants de la pièce... Mais l'idée est finalement juste effleurée, en attendant la suite.