Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Jonathan Strange & Mr Norrell épisode 7: Jonathan Strange & Mr Norrell
La magie est de retour en Angleterre et précède de peu Jonathan Strange, qui a bien l'intention de dire deux mots à Norrell. Celui-ci, voulant à tout prix éviter une confrontation, se réfugie dans sa bibliothèque tandis qu'il y a un espoir de libérer lady Pole de son enchantement. Mais rien ne se passe comme prévu.

Avant la sortie du dernier tome d'Harry Potter, j'avais quelques théories qui se sont révélées justes, à quelques détails près. J'ai dû épuiser à l'occasion ma clairvoyance pour toute une vie car depuis, mes prédictions se révèlent souvent aussi fiables que celle du professeur Trelawney. Peter Harness avait laissé entendre que la fin de l'adaptation serait "quite different" de celle du livre et avec certains indices (tracklist de la BO, effets mortels de la malédiction), j'en avais conclu qu'on nous ferait le coup du sacrifice rédempteur de la part de Norrell, permettant la réunion de Strange et Arabella. En fait pas du tout, les personnages finissent plus ou moins de la même façon que dans le livre (à une exception notable), en un sens la fin est encore moins heureuse. Mais Norrell a bien droit à sa rédemption, même si pas comme je l'imaginais.

Deux photos de Childermass pour le prix d'une parce qu'il l'a bien mérité

Ce final, c'est un peu comme Le Retour du Roi pour moi. On s'attaquait à un roman réputé inadaptable en s'en donnant les moyens, avec un passionné à la barre et les premiers volets rassuraient vite, non sans présenter quelques défauts. Alors pour la fin, j'espérais vraiment la conclusion parfaite, avec la qualité montrée jusque-là mais les petits détails qui font tiquer évacués. Et ce n'est pas parfait, et j'avais tendance à la première vision à me focaliser sur ces imperfections. Ce dernier épisode va vite, tout le monde à le droit à son petit moment de gloire mais du coup, le développement des uns se fait parfois au dépend des autres. C'était jouissif de voir lady Pole pourrir le Gentleman, la relation entre Strange et Norrell est plus émouvante que jamais, mais à côté, on passe un peu trop vite sur l'unique apparition du Roi Corbeau et il est dommage de laisser Stephen sur son coup d'état sans avoir les premiers pas dans ses fonctions où il annonce à ses sujets que désormais, il veut du style et de la tenue. Les différents personnages interagissent davantage les uns avec les autres et malgré les quiproquos, ont l'air de davantage savoir ce qu'ils font.

Si du coup c'est assez précipité avec beaucoup de va et viens d'un lieu à l'autre, il y a aussi de bonnes idées, comme la sortie de lady Pole déjà citée ou la présence de sir Walter à Starecross, qui permet d'illustrer pourquoi Stephen peut n'avoir ni la possibilité, ni l'envie de rester en Angleterre. Sir Walter est d'ailleurs intéressant dans le sens où c'est loin d'être un méchant homme, il est même assez sympathique et en même temps aveugle (le mot n'est pas innocent) à son entourage, même quand il estime celui-ci: incapable de comprendre ce dont souffrait sa femme et finalement peu motivé pour découvrir le fin mot de l'histoire, incapable de réaliser que Stephen aussi ne va pas bien mais prompt à l'accuser sans supposer qu'il peut être aussi une victime que sa femme du Gentleman. Cela lui revient momentanément en pleine face et même s'il s'en tire, il ne pourra jamais réparer les pots cassés.

Au rang des regrets, même si je comprends parfaitement la nécessité du raccourci, je déplore que la fin de Lascelles ne soit pas celle du livre. Elle est plus expéditive et bien que méritée, n'est pas aussi appropriée que dans le roman (mais il aurait fallu deux scènes au lieu d'une pour amener ça, un nouveau décor, un autre acteur... Il faut faire des sacrifices.

Harness se montre en tout cas moins sévère avec ses personnages principaux que Clarke. Là où malgré leur tempérament opposé ils se rejoignaient sur le front de l'égocentrisme, Strange et Norrell se révèlent plus nobles. On avait tellement mis le couple Strange au centre de l'histoire que c'était attendu pour Jonathan. Pour Norrell, on a un retournement classique d'un personnage lâche mais au fond pas mauvais qui se rattrape dans la dernière ligne droite (contrairement au livre où il ne rend jamais compte de ses fautes et a quand même la meilleure fin possible de son point de vue: plus d’interaction avec la société, il reste dans sa bibliothèque à faire de la magie avec le seul homme capable de le comprendre). Ce n'est pas original mais c'est suffisamment bien écrit et joué pour toucher plutôt que sembler artificiel.

En tout cas, malgré les défauts cités, la minisérie n'en est pas moins une jolie réussite, assez fraîche dans le domaine de la fantasy à la télévision, ni la série familiale à la Merlin mais sans les excès habituels de la fantasy destinée à un public plus mûr comme Game of Thrones, avec un joli casting (et deux révélations pour moi, Bertie Carvel et Enzo Cilenti), avec des choix scénaristiques qu'on peut parfois contester mais qui sont toujours cohérents. Malgré des audiences apparemment décevantes, on peut espérer qu'elle se pose en futur classique avec le temps.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 1 Juillet 2015, 10:16bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".


Ingrédients :

  leodagane
leodagane
01-07-15
à 15:33

Bon, voilà, j'ai terminé le roman, je suis prête à regarder la série cet été ! Je n'ai toujours pas la réponse à ma question du pourquoi je n'ai pas tellement accroché à la lecture, le visionnage me donnera peut-être des éléments de réponse... En tous cas d'après les photos l'ambiance me plaît et les acteurs correspondent à l'image que je pouvais me faire des personnages. A suivre donc !

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
01-07-15
à 16:57

Re:

J'espère que ça te plaira, alors, et peut-être que les quelques différences parviendront à te convaincre davantage que le roman.

  Reg
03-08-15
à 02:21

Mmmmmmh alors j'ai enfin regardé cette mini-série quand j'ai compris que je n'arriverais pas à lire le livre. Et je dois dire que je suis un peu décue du manque de grandeur, d'ampleur de l'histoire ? Je ne sais pas ce qu'il en est dans le bouquin, du coup, forcément, mais dans la série tout du moins, ça semble très... Je sais pas. J'attendais plus de visions de la Faerie, j'attendais de voir ce qu'il se cache dans les chemins du roi, j'attendais plus de décors, plus de trucs, et on tourne toujours sur le 6 mêmes personnage au final. Je trouve que ca n'est pas à la hauteur de son potentiel. Pourtant j'étais complètement à fond pour les premiers épisodes, mais les deux/trois derniers m'ont fait retomber assez quand j'ai compris qu'on ne verrait pas plus loin que l'intrigue "ma femme est morte".
Aussi, n'ayant pas lu le bouquin, j'ai des questions sans réponses qui semble ne devrait pas l'être. Pourquoi est-ce qu'ils peuvent encore faire de la magie alors que toute la magie de GB a été conférée à Stephen ? Pourquoi d'ailleurs est-ce que Stephen et le roi corbeau sont appelés de la même manière ? J'ai pas compris si on devait considérer que Stephen = Roi Corbeau, ou pas. Quelles sont les motivations de Childermass au final ? Je m'attendais à ce qu'il ai un plus grand rôle.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
03-08-15
à 04:20

Re:

Dans le livre on a plus de détails sur certains points (la vie de John Uskglass, on passe plus de temps avec Stephen et le Gentleman au-delà de la salle de bal, la contribution de Strange et Norrell à la guerre) mais il y a beaucoup de choses laissées mystérieuses ou à l'appréciation du lecteur donc la série reflète bien ça.

Ensuite il faut quand même prendre en compte que le livre, à la base, n'est pas vraiment de la fantasy épique ou un livre où l'usage de la magie est simple, allié au fait que même si la BBC a mis les moyens le budget n'est pas illimité et dans ses conditions je trouve quand même impressionnant ce qu'ils ont réussis à montrer: on ne voit pas beaucoup les routes du roi mais ça reste évocateur (dans le livre la scène est assez semblable d'ailleurs, on ne voit pas tout ce que Jonathan y voit). Mais c'est plus axé sur les personnages, les relations sociales et la critique de la société de l'époque (en gros, Norrell et Strange une fois qu'ils ont fait la démonstration de leur pouvoir, sont acceptés par le gouvernement comme magiciens, en profitent sans s'apercevoir des dégâts qu'ils peuvent faire sur leur entourage et les femmes, les serviteurs, sont ignorés alors qu'ils sont aussi importants et parfois plus importants. La série rend le duo un peu plus sympathique mais le fond reste-là quand même).

Pour la fin, ça va vite donc ce n'est pas forcément compréhensible au premier visionnage mais Norrell et Strange convoquent le roi Corbeau, sauf que ça échoue car celui-ci à son propre plan, dont font en fait partie les deux magiciens (car en fait les deux sont beaucoup moins importants qu'ils le pensent ou que leur ascension l'a laissé croire au reste d pays: ils sont juste des outils du roi et les autres personnages ont un rôle aussi fondamental). Donc il part s'occuper de ses affaires, à savoir réécrire son livre puisque les actions qu'il avait prédite se sont accomplies. Norrell et Strange réessaient mais comme ils ignorent le vrai nom de John Uskglass ils utilisent des surnoms qu'il a reçu, "nameless slave, black king" etc. et lui transmettent toute la magie anglaise avec les livres pour symboliser ça (dans le livre il n'y a pas le sacrifice de la bibliothèque de Norrell, mais quand ils disparaissent les maisons de Norrell et Jonathan aussi et Norrell possédait la majorité des livres de magie donc ça revient quasiment au même pour ceux qui restent derrière). Comme les surnoms correspondent aussi à Stephen (cf la prophétie que lui rapportent le Gentleman et Vinculus) c'est lui qui reçoit les pouvoirs. Mais c'est juste temporaire, le temps de vaincre le Gentleman.

Concernant Childermass, le personnage est sensé garder une part de mystère mais on a un aperçu de ses motivations dans sa conversation avec Strange dans l'épisode 5, puis dans cet épisode quand il quitte Hurtfew Abbey: il veut que la magie revienne en Angleterre comme à l'époque du Roi Corbeau (dans le livre à la fin il dit carrément que le retour du Roi est ce qu'il a souhaité toute sa vie ce qui rend ironique et frustrant le fait qu'il ne le reconnaisse pas quand il le rencontre enfin même s'il est le seul à le voir). D'où le fait que même s'il sert Norrell (parce qu'il a accès à la magie, même s'il est limité) il est prêt à épouser la cause du perdant pour qu'il y ait au moins deux points de vue sur la magie, et qu'à la fin il sollicite l'aide de la société des magiciens remaniée pour l'aider à comprendre le livre plutôt que de le garder pour lui comme l'aurait fait Norrell.