Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Island of the Swans
Jane Maxwell, fille d'un baronnet écossais désargenté, mène une enfance insouciante à Édimbourg aux côtés de ses sœurs et de son ami Thomas Fraser. Quelques années plus tard, Jane et Thomas sont amoureux, mais ce dernier s'engage dans l'armée et est laissé pour mort en Amérique. Jane accepte d'épouser le puissant Duc de Gordon quand patatras, Thomas réapparait.

Après avoir lu la biographie de Georgiana, duchesse du Devonshire, j'ai été tenté par cette fiction mettant en scène sa grande rivale. Fiction historique plutôt que biographie, le genre n'est pas le même et ne devrait donc pas être jugé de la même façon. Cela dit, il est parfois difficile de mettre de côté ce qu'on a appris pour apprécier la petite histoire.

L'intrigue se concentre avant tout sur les relations du trio Jane/Thomas/Gordon, et dans le genre triangle amoureux destructeur, ma foi, ça ne se défend pas mal. Les deux personnages masculins sont jaloux et possessifs, mais c'est surtout Thomas qui agace au début avant de prendre son parti de la situation. Alexandre Gordon est tout de même plus intéressant, plus fouillé que la brute de base, mais sa jalousie (aux racines bien plus profonde finalement qu'une simple compétition avec Thomas) finit par lui faire atteindre le point de non retour. On peut le regretter, mais après tout, le voir bien gérer une situation aussi complexe aurait donné lieu à un happy-end peut-être un peu trop incroyable.

Concernant Jane, en tant que personnage volontaire partagé entre les deux hommes de sa vie, elle est plutôt bien campée. Par rapport à ce que j'ai pu comprendre d'elle à travers les biographies de Pitt et Georgiana, elle est un peu trop idéalisée. Si elle a son franc-parler, ses éclats sont surtout réservés au domaine privé. Ware la montre prendre l'initiative par rapport à Georgiana au niveau de la méthode audacieuse pour gagner des votes lors des élections à Westminster alors qu'elle a été engagée comme hôtesse par Pitt justement pour réagir au succès de Georgiana. Pitt est de son côté présenté comme un beau gosse aimable sous le charme de la duchesse, et on suggère en passant qu'il reste célibataire faute de trouver une femme à la hauteur de Jane. La bonne blague. Du coup, l'autre aspect assez peu flatteur de la personnalité de Jane, son côté marieuse acharnée de ses filles, est là aussi très lisse, puisque ces dernières n'ont guère de mal à trouver de soupirants, sans que leur mère se démène particulièrement. Pas de cagade Charlotte/Pitt/Dundas qui viendrait fausser cette impression.

Malgré tout, dans le genre romance sur fond de 40 ans d'histoire de la Grande-Bretagne (après coup de la défaite des Écossais supportant les Stuart en 45, Gordon Riots, Guerre d'Indépendance, Crise de la Régence...) ça se lit agréablement.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 9 Septembre 2012, 18:22bouillonnant dans le chaudron "Littérature".