Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hornblower, saison 2, épisode 2: Retribution

Avant d'en arriver à ce qui suscite cette réaction ultime dans un épisode riche en émotions, refaisons un peu le point: l'équipage du Renown sous la houlette du bien chtarbé capitaine Sawyer, foirait totalement l'attaque d'un fort espagnol quand les lieutenants Hornblower, Bush et Kennedy, accusés par ledit Sawyer de mutinerie, ont repris la situation en main et leur supérieur est déclaré inapte. Quand l'épisode s'ouvre, la fameuse cour martiale évoquée dans l'épisode précédent vient de débuter.

Elle est présidée par Pellew mais c'est avec plaisir qu'on retrouve le capitaine Barristan Selmy et un autre mec mais pas le même autre mec que dans l'épisode 1.2. Ce qu'on remarque aussi c'est que les personnes jugées et présentes sont:

Les lieutenants Buckland et Hornblower. Qu'est-il donc arrivé à Bush et Kennedy? Découvrons-le ensemble, si vous le voulez-bien. Donc on a passé la camisole à ce pauvre Sawyer et c'est ce pauvre Buckland, pas du tout fait pour commander, qui devient le chef en tant que premier lieutenant. Même si sa conduite ne sera pas glorieuse, c'est difficile de ne pas avoir pitié du bonhomme tant il n'est pas fait pour son poste, et tout le monde en est conscient, lui le premier.

Buckland est d'avis de gagner Kingston prévenir le reste de la flotte des événements, mais Hornblower et Kennedy pensent qu'il serait préférable de mener leur mission à bien: déjà qu'ils vont avoir des ennuis à cause de cette histoire de capitaine balancé dans un escalier puis cintré dans une camisole parce que cintré tout court, si en plus ils n'ont aucun résultat pour équilibrer la balance, ça risque de se terminer au bout d'une corde. Bush se range d'abord du côté de son supérieur (slurp, slurp) avant de se raviser. Le fort sera pris!

Pendant la nuit, un petit groupe de matelots qui voit d'un mauvais œil le changement de régime maintenant que Sawyer ne peut plus les favoriser profitent de la proximité de l'île pour déserter. D'abord partant, le canonnier Gene Hunt se ravise car il ne peut abandonner son cher capitaine aux mains des fourbes lieutenants.

Il ira donc à terre en même temps que nos héros tandis que Buckland reste à bord du navire.

Sitôt à terre nos amis découvrent les cadavres des déserteurs. Gene Hunt a toujours eu du flair.

Il s'ensuit tout un tas de choses palpitantes. Tout d'abord, Horatio et compagnie observent de loin le fort, prêts à agir en toute discrétion. Hélas, c'est compter sans le malchanceux et maladroit Buckland. Pendant que nos héros sont occupés, quelques matelots sont pris en otages par Lefanu, un ancien esclave (sexy) désormais chef des hommes libres de l'île. Lefanu veut juste les prévenir gentiment mais fermement que désormais l'île est à eux, donc que les Anglais ne se mêlent pas de prendre le fort aux Espagnols, ils s'en chargeront très bien eux-même et le garderont pour eux, merci beaucoup et saluez le roi George de ma part.

Suite à un malentendu, les hommes de Buckland ouvrent le feu sur ceux de Lefanu, qui bat en retraite non sans promettre qu'on aura de ses nouvelles.

Tout ce boucan a évidemment alerté les Espagnols et comme la surprise est éventée, Hornblower et compagnie passent à l'attaque comme des gros bourrins, et Horatio, Kennedy, Wellard et Gene Hunt font péter plein de trucs, c'est la fête.

Le fort est aux mains des Anglais mais les Espagnols ont encore quelques navires menaçants dans la baie. Hornblower a donc une super ruse: Buckland n'a qu'à inviter le colonel espagnol et son épouse sur le Renown, pendant ce temps, lui et ses hommes pointeront de jolis canons sur les navires espagnols depuis le fort , mettant l'ennemi devant le fait accompli. Pas très loyal, mais c'est la guerre.

Il y a un petit contretemps quand Hobbs/Hunt, sous prétexte de raser son cher capitaine, le libère, et Sawyer est bien parti pour causer une nouvelle catastrophe quand Hornblower parvient à le raisonner.

C'est d'ailleurs ce genre de scènes qui contribuent à me faire préférer la série aux livres, où les personnages secondaires ont rarement l'occasion d'être aussi complexes et émouvants que Sawyer et Hobbs.

Après cette petite digression, retour au fort pour installer les canons et découvrir que Hobbs ne lâche pas l'affaire et continue de soupçonner le jeune Wellard: si ce n'est pas lui qui a poussé Sawyer, il a au moins du voir qui l'a fait. Le pauvre Wellard, qui subissait les effets du laudanum à ce moment-là, en vient même à douter de lui-même, puis à se demander si ça ne serait pas Hornblower le coupable et si celui-ci ne va pas tenter de le faire taire avant d'être rassuré par la bonne volonté du lieutenant à son égard. Malgré la paranoïa ambiante, la mission est accomplie.

Les Espagnols sont évidemment plutôt mécontents de voir qu'on les a sournoisement joués, mais si les Anglais pensent tenir le fort, ils déchantent vite: celui-ci était assiégé par les anciens esclaves, et ne tardera pas à tomber entre leurs mains de toutes façons. Buckland, titillé par Sawyer qui lui fait remarquer qu'il n'est vraiment pas fait pour son poste et que l'ambitieux Hornblower va le lui souffler, décide d'envoyer Horatio faire sauter le fort tout seul comme un grand. Mais comme c'est beau l'amitié, Bush et Kennedy l'accompagnent à l'insu de Buckland et finalement, le trio réchappe de cette mission-suicide.

On en profite pour caser la scène légère de l'épisode quand Bush, coincé avec les autres en haut d'une falaise avec les hommes de Lefanu à leurs trousses et leur navire qui s'éloigne sans eux, commence à flipper à l'idée de faire le grand plongeon.

Buckland cache plus ou moins sa déception de voir Hornblower (qui a entretemps gagné le respect de Hobbs) encore vivant et lui confie le commandement d'une des prises espagnoles. Cap sur Kingston! Il ne peut plus rien arriver de grave à présent, n'est-ce pas?

Hobbs, qui est bien déterminé à châtier celui qui s'en est pris à son héros, emmène Sawyer sur les lieux du forfait, espérant que la mémoire lui revienne. Et celui-ci de désigner... Kennedy!

Mais fausse alerte. Il l'avait juste confondu avec l'amiral de Brueys... Hobbs est fort marri de voir son enquête piétiner. Sawyer, un peu plus tard, se remémore enfin une certaine image:

Après quoi, on enchaîne directement sur Honrblower, dans un hamac à bord de la prise! Diantre! Doit-on comprendre ce que je comprend qu'on essaie de nous faire comprendre?

Pendant qu'on nous laisse mijoter à ce sujet, les Espagnols se libèrent de leurs geôles et tentent de prendre le Renown. Buckland se retrouve ficelé à son hamac mais Bush à le temps de réagir et une grosse bataille s'ensuit. Wellard en profite pour aller voir Sawyer dans sa cabine et menace de l'abattre: ce n'est pas lui qui l'a poussé mais il ne peut pas laisser Sawyer nommer son agresseur, quand celui-ci a toujours tout fait pour protéger Wellard. Sawyer tente de terrifier encore une fois son souffre-douleur, mais réalise que l'aspirant n'est plus un gamin terrorisé.

Les Espagnols arrivent dans la cabine et Sawyer et Wellard font alors front face à eux avant de succomber sous le nombre. Hobbs arrive néanmoins pour recueillir les dernières paroles du jeune Wellard, avide une nouvelle fois de connaître le fin mot de l'histoire. A priori Wellard ne lui glisse rien à l'oreille, mais en est-on bien sûr?

Comme d'habitude, Hornblower arrive à temps pour sauver le navire! Enfin, à temps...

Pour ramasser Bush, gravement blessé.

Et Kennedy, lui aussi dans un sale état.

Les deux lieutenants sont donc à l'infirmerie pendant la cour martiale, et si Bush se remet, ce n'est pas tellement le cas de Kennedy. Pendant ce temps, Pellew, Selmy et "encore un autre mec" ne sont pas d'accord sur la conduite à adopter. Pellew veut sauver son poulain (il avoue presque à "encore un autre mec" qu'il le considère comme son fils, wahou!), pour Selmy, qui me déçoit sur ce coup, il faut un bouc émissaire et Hornblower, qui est derrière toutes les initiatives, est le choix idéal. "Encore un autre mec" suit plutôt Pellew mais comment une manœuvre gravissime: il humilie publiquement Buckland pour son incompétence, et celui-ci dans ses derniers retranchements, accuse alors Hornblower d'avoir poussé Sawyer.

Le témoignage de Hobbs, l'homme de confiance de Sawyer qui a mené son enquête, prend alors un poids particulier.

Hobbs a toutes les cartes pour faire condamner Hornblower, qu'il soupçonne d'avoir poussé Sawyer (ou le sait-il carrément?) mais qu'il en est venu à respecter. Et alors, il avoue ne pas avoir la moindre idée de ce qui s'est passé. Le Gene Hunt est mal embouché mais il a bon fond.

Et alors, comme si ce n'était pas suffisamment dramatique, voilà que Kennedy se traine depuis son lit de douleur pour avouer le crime. NOOOOOOOOON!

Hornblower est innocenté, la médiocre carrière de Buckland est définitivement brisée, et Kennedy, se sachant mourant, a fait la dernière chose qu'il pouvait pour son ami, même si son nom est déshonoré (cela dit, la Royal Navy va tout faire pour étouffer l'affaire).

On a droit à une poignante scène d'adieu entre les deux camarades avant que Kennedy ne rende l'âme. Adieu, Jamie Bamber. Adieu, mon doux prince.

Tout ce fiasco n'aura cependant pas été vain puisque Pellew, venant consoler pudiquement son chouchou, lui annonce qu'il a aussi gagné son premier commandement. M'enfin bon, c'est doux-amer, quoi.

Cette deuxième saison, qui est finalement un long téléfilm en deux parties, est encore une fois d'excellente facture malgré des batailles parfois un peu molles. Mais on a des acteurs investis (même si Gruffud continue de secouer un peu trop la tête quand il veut imposer son point de vue), une très bonne reconstitution et des personnages forts et complexes. Le côté un peu trop sauveur de Hornblower est ici compensé par les soupçons qui entache sa conduite. Il accomplit toujours son devoir mais pas toujours de la manière la plus noble, et ce n'est pas plus mal.

potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 17 Novembre 2011, 23:01bouillonnant dans le chaudron "À l'abordage !".