Harry et James Ludlow font voile vers l'Angleterre, impatients de rejoindre le domaine familial après quelques péripéties éprouvantes. Leur navire est commandé par un individu pour le moins louche et ne tarde pas à se faire prendre en chasse par de sinistres individus.

Décidément, rien à faire, je n'aime pas Harry Ludlow, comme avec John Pierce j'ai l'impression que l'auteur force son côté honorable en l'entourant d'incompétents, de lâches et de crapules à qui il fait bien sentir qu'ils le sont. James est supportable car on lui accorde des défauts, comme un sentiment anti-écossais lié au fait qu'il n'aime pas son beauf calédonien, un préjugé idiot à surmonter pour évoluer. Dommage, car l'intrigue se passait à Deal, où j'ai passé une journée à visiter les places fortes et plonger dans ce nid à contrebandiers désormais paisible station balnéaire était à la base plutôt amusant. Malheureusement, si le caractère du héros était le seul défaut du livre, cela pourrait passer. Il y a néanmoins par moment un côté un peu confus, notamment concernant l'identité du méchant qui attaque le navire au début. Le héros n'entend que sa voix très particulière, on pense donc que la révélation du nom de ce personnage va être une bombe. Pas du tout, quand son nom est enfin livré, ce n'est pas quelqu'un dont on a entendu parler avant, et la première confrontation directe est également un peu brouillonne: par la suite, Ludlow dit que le gars se faisait passer pour un certain Temple, sauf que c'était un autre qui prétendait porter ce nom (qu'on ne revoit pas par la suite).

Le roman n'est pas complètement mauvais, cela dit, il reste toujours suffisamment distrayant pour que je donne encore une chance au suivant.