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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Harry Potter et les Reliques de la Mort: Partie 1

Harry a été chargé par Dumbledore de détruire les horcruxes empêchant Voldemort d'être détruit, mais alors que le mage noir prend le pouvoir, le jeune sorcier à lunettes ne peut compter que sur l'aide des fidèles Ron et Hermione. Traqués par les Mangemorts, ils n'ont que l'ombre d'une piste pour remplir leur mission.

L'annonce de la division en deux films de l'adaptation du dernier tome de la saga ne m'avait pas franchement ravie. En effet, je craignais un retour au temps des deux premiers films, où on avait plus affaire à une illustration plate du texte qu'une véritable adaptation. Au moment de la sortie d'HP4, l'option avait été envisagée, puis abandonnée. Pourtant, La Coupe de Feu est un tome tout aussi riche en péripétie que Les Reliques de la Mort (les tomes 5 et 6 étant également longs, mais ne justifiant pas, à mon avis, plus d'un film). HP4 avait bien des défauts, mais le fait de synthétiser l'histoire en un seul film conduisait au moins à des efforts d'adaptation. Parfois c'était très bien (Neville a grandement bénéficié de l'absence de Dobby et amorce sa prise d'importance dans l'intrigue, la scène entre profs après la désignation de Harry comme champion est intéressante aussi, avec un Dumbledore plus enclin à suivre les avis de Rogue plutôt que ceux de McGonagall...), parfois c'était bancal (l'éviction de Winky conduit à une simplification de l'intrigue concernant les Croupton. On a donc un Croupton Jr plus ouvertement psychopathe puisqu'il n'y a pas de mystère concernant son allégeance, et un Croupton Sr plus humain. C'est différent du livre, mais ça permet du coup un point de vue différent dans leur relation. En contrepartie, on se demande comment l'évasion de Croupton Jr d'Azkaban a pu passer inaperçue alors que celle de Sirius a entraîné une psychose pas possible) et c'était aussi parfois complètement à l'ouest (que deviennent Karkaroff et Croupton Jr? Le montage est trop abrupt et conduit parfois à la confusion).

Donc, ce coup-ci, on a deux films. Si la Warner rechigne de toute évidence à voir la fin d'une franchise lucrative, on peut cependant supposer que du côté de l'équipe qui a passé plus de dix ans dans cet univers, il y a surtout la volonté de livrer un dernier film le meilleur possible, ce qui pour eux semble se traduite par "le plus proche possible du livre, et qui ne prendra donc pas la majorité des fans à rebrousse-poils comme les derniers en date". Malheureusement ce n'est pas la même chose.

Bon, après cette introduction, on va penser que je n'ai pas aimé, alors que pas du tout. J'ai passé un très bon moment, sans voir le temps passer. Ça commence d'ailleurs très bien avec une ouverture mélancolique où chaque membre du trio se prépare à ce qu'il attend, avant de rejoindre une charmante sauterie entre Mangemorts (qu'on profite bien d'Alan Rickman à ce moment-là, on ne le reverra plus de tout le film).

Et puis, le film suit son cours, celui du livre, et tout est très soigné (dommage que les courtes scènes d'action soit un peu brouillonnes. Espérons que Yates se réserve pour le dernier opus à ce niveau). Tout le monde a l'air très conscient que c'est le dernier tour de piste et donne le meilleur de lui-même. Le trio est très bien; Daniel Radcliffe, sans être excellent, est toujours correct, Emma Watson nous rappelle qu'elle était une très bonne Hermione avant que ses sourcils ne prennent le pouvoir à partir du quatrième film, tandis que de son côté Rupert Grint nous fait oublier à quel point il était absolument insupportable dans les premiers volets.

Tout est fignolé, je n'ai pas été dérangée par les longueurs car on rompt en même temps avec la monotonie de Poudlard en traversant des endroits variés, avec de petites scènes inédites qui donnent une bonne ambiance, comme celle où un groupe de Rafleurs passent avec leurs victimes à deux pas du campement du trio, mais ce genre de surprises sont rares, et il est dommage que la scène de la prise de fonction de Rogue à Poudlard ait été coupée au montage, ce qui aurait brisé la routine et montré le monde sorcier pendant que les héros sont on the road (on a quand même deux secondes de Neville à qui on ne la fait plus).

Le conte des trois frères est bien mis en images, voilà qui change des flashbacks et des visions floues et grisâtres habituelles.

Ce qui est dommage, c'est que même avec deux films, on a toujours des ellipses foireuses, avec des choix pas toujours heureux: on s'attarde sur la blessure de Bill, mais dans le contexte celle-ci n'a pas l'importance qu'elle revêtait dans le livre: montrer la famille Weasley encore marquée par une blessure, et Fleur prouver qu'elle n'est pas la pimbêche superficielle que l'on pense et s'imposer face à une Molly qui espérait mieux pour son fils chéri. En revanche, pas de présentation du miroir qui a un rôle pivot, alors que deux phrases de dialogues ("c'est quoi ce morceau de miroir avec lequel tu joues?" - Sirius me l'a donné avant sa mort mais ça n'a pas d'effet. par contre j'ai cru y voir Dumbledore") aurait fait l'affaire. Pour le reste, on peut supposer que les révélations et la mort d'un personnage qui obtient un sursis seront pour la partie suivante.

Car c'est finalement, ça reste une moitié de films. Et les précédents, même les plus mous, conduisaient chaque fois vers un final qui voyait des questions se résoudre ou un changement capital avoir lieu, ce qui n'est pas le cas ici. Si la scène du manoir est réussie, elle ne peut prétendre être un climax de fin de film.

Bref, même s'il y a toujours des défauts, c'est dans l'ensemble du beau travail. Mais seulement la moitié du travail, et il faudra attendre juillet pour un jugement définitif (tout ce pavé pour cette conclusion, ça valait le coup de l'écrire, et de le lire).

potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 27 Novembre 2010, 20:25bouillonnant dans le chaudron "Potterverse".