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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Glass
Quelques semaines après avoir enlevé des jeunes filles, Kevin Wendell Crumb est empêché par David Dunn de commettre de nouveaux meurtres. Néanmoins, les deux hommes sont rapidement arrêtés et envoyés dans un hôpital psychiatrique où se trouve déjà un certain Elijah Price.

Lorsque Split est sorti il y a trois ans, la dernière scène transformant un thriller fantastique reposant en grande partie sur la performance de James McAvoy en suite tardive d'Incassable, l'un des films les plus salués de M. Night Shyamalan, avait réussi à surprendre. Restait à voir ce que le réalisateur en ferait. Réponse dans ce Glass, donc, conclusion d'une trilogie initiée il y a près de vingt ans, et qui sur certain point semble avoir vingt ans de retard. C'est d'autant plus dommage que le charme d'Incassable reposait sur son approche singulière de la figure du super-héros.

Le film ne commence pourtant pas trop mal, avec Dunn menant désormais sa petite vie de justicier, appuyé par son fils Joseph (Spencer Treat Clark, qui reprend fidèlement son rôle). Tout se gâte à partir du moment où les personnages se retrouvent internés. Le rythme chute, le personnel de l'hôpital est d'une incompétence incroyable et impossible d'accrocher à cette intrigue à base de psychiatre semant le doute dans l'esprit de certains de ses patients quand à leurs capacités quand on a eu la preuve de celles-ci.

Bruce Willis en David Dunn traverse le métrage comme un fantôme, sans que l'on ait l'impression que cela soit volontaire pour illustrer une lassitude dont souffrirait son personnage. On découvre davantage de personnalités du côté de Kevin, mais si la performance est toujours là, elle se révèle répétitive. Glass sort de sa torpeur en même temps que son personnage-titre, mais alors les révélations s'enchaînent et si certaines sont inattendues, le résultat est vite ridicule, peu convaincant, et très vain (la suite spoile un brin).

On nous sort une histoire de société secrète, la théorie d'Elijah comme quoi chaque fois qu'une personne avec une capacité particulière apparait, son contraire se manifeste aussi est validée, mais alors qui est l'opposé de la Horde? Quelqu'un sans personnalité? Ce n'est pourtant pas ce qui manque; et surtout, la fin tente un coup foireux à base de vidéo qui va changer le monde, rebondissement rebattu et malheureusement plus vraiment en phase avec une époque où un scandale chasse l'autre avec rarement un impact rapide et tangible. On doit également se farcir des discours meta, les personnages appliquant les recettes des comics ou s'en servant pour comprendre ce que mijotent les autres, mais depuis quelques années, on en bouffe et on en crève, du meta, et ce pauvre Glass n'a plus grand chose à ajouter de pertinent, sans parler de le faire avec subtilité.

Glass est finalement une énième suite tardive qui donne l'impression d'avoir oublié ce qui avait fait la réussite de son premier volet. On peut s'arrêter à celui-ci et oublier la dernière scène de Split pour en rester sur ce qu'il prétendait être jusqu'à celle-ci sans s'en porter plus mal.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 18 Janvier 2019, 18:39bouillonnant dans le chaudron "Films".