Jon est désormais roi du Nord et entend se concentrer sur le problème des Marcheurs Blancs mais pourrait encore faire face à des dissensions dans son propre camp. De son côté, Cersei a regagné le pouvoir mais est plus isolée que jamais malgré la promesse d'un allié. Quant à Daenerys, elle retrouve enfin le lieu qui l'a vue naître.

Après un final explosif il y a un peu plus d'un an, on retourne à Westeros pour une avant-dernière saison de seulement sept épisodes mais qui promet d'en mettre plein la vue. En attendant on se retrouve avec un épisode de remise en jambes des plus traditionnels avec une scène pré-générique mettant de suite dans l'ambiance avant de faire un tour d'horizon quasi-complet, ce qui est plus facile maintenant qu'on a fait le ménage dans ce gigantesque casting et qu'on se concentre sur un continent.

On retrouve un des problèmes récurrents de la série, la gestion temps/distance, avec une scène faisant directement suite à une action de la saison précédente pour Arya tandis que pour d'autres telle Cersei, un bout de temps semble s'être écoulé. Qu'importe, on y retrouve ses petits. Autre sujet de récrimination de ma part, Euron Greyjoy, qui peine à passer pour autre chose que le petit soudard fier de lui, et qui a intérêt à devenir un peu plus sinistre bientôt. Heureusement, à côté, on renoue avec plaisir avec une bonne partie de la bande.

Tout ne présente pas le même intérêt, Bran est surtout là pour nous signaler sa position et Arya nous rassure un peu sur son restant d'humanité, en épargnant Ed Sheeran* et ses amis (Thomas Turgoose de This is England et Billy Postlethwaite, fils de Pete, c'était bien sympathique comme casting).

Plus intéressantes sont les scènes à Winterfell, où l'on nous promet des tensions entre Jon et Sansa sans qu'aucun des deux n'ait de mauvais arguments (et Sansa n'a pas l'air de s'en laisser compter par Littlefinger pour le moment.

Le périple de Sandor et de la Fraternité sans Bannière offre aussi quelques jolis moments tandis que Jaime a l'air encore un peu assommé par la fin de la saison dernière, mais les scènes de Port-Réal annonce bien le programme des conflits à venir. C'est du côté de Oldtown et de Sam, qui se retrouve élève de Horace Slughorn, qui fauche des livres dans la réserve, bref, qui mène la vie d'un vrai petit Harry Potter si l'on peut imaginer Harry Potter responsable des pots de chambre de Poudlard, que ça bouge, bizarrement. Mais il ne perd pas du temps pour prendre des initiatives, trouver des informations et établir un bref contact avec une vieille connaissance bien mal en point.

On termine sur une très belle scène quasi-muette montrant Daenerys investir Dragonstone. Une scène qui nous demande quand même de croire que Stannis a fait vider les lieux à absolument tout le monde en partant pour le Nord, pas seulement ses troupes et sa famille, et que les Lannister n'ont pas profité du déménagement pour récupérer cet endroit stratégique. La licence artistique a bon dos mais il faut avouer que ça en met plein la vue et on ressort remonté comme une horloge pour une nouvelle saison.

*Bon certains pourraient regretter qu'Arya se ramollisse pour le coup. Sinon, la première fois que j'ai vu Sheeran faire l'acteur c'était dans une autre série médiévalo-sanguinolante, The Bastard Executioner, où il jouait un moinillon tortionnaire... Et il était loin d'être le moins crédible dans ce machin.