Robb Stark et sa famille arrivent enfin aux Jumeaux pour les noces d'Edmure et Roslyn Frey, tandis qu'Arya est toute proche de les rejoindre. Au Nord, Bran commence à maîtriser ses pouvoirs tandis que Jon va devoir une fois pour toute choisir son camps.

Bon. Quand on n'a pas lu les livres mais qu'on a compris maintenant que l'avant-dernier épisode de la saison amenait un bouleversement important on se doute que quelque chose va coincer, sans forcément soupçonner les proportions que ça va prendre, et quand on a lu les livres, on craint d'arriver à la fin de l'épisode tout en ayant hâte de voir retranscrit un des passages phares de l'histoire, un de ses moments horribles qui ne vous font que plus apprécier des passages comme celui où Jaime revient sauver Brienne. En attendant, pendant les deux tiers de l'épisode, on est pas mal baladé, comme d'habitude, c'est presque trop normal.

Normal mais il ne s'agit pas pour autant de remplissage même si du côté de Daenerys, la prise de Yunkai est surtout là pour montrer un Jorah de plus en plus blessé par la place grandissante de Daario auprès de la khaleesi. Plus satisfaisant au Nord, où Bran maîtrise davantage ses pouvoirs et l'affrontement de Jon et des Sauvageons relance enfin l'intrigue du bâtard de Ned (que ce soit au Nord ou au Sud, les Stark n'ont jamais été si près de se retrouver pour suivre à nouveau leur route). La scène de la séparation de Bran et Rickon est poignante mais amenée à point en relançant le thème de la lignée des Starks, qui prend une résonance particulière à la fin de l'épisode.

Bonne nuit, doux prince

Arrive donc les Noces Pourpres et je commencerais par deux petits regrets: d'une part, si l'on voit bien les invités goûter au pain et au sel, on n'explique pas le sens du rituel, ni son importance. Une phrase au détour d'un dialogue aurait établi le tabou de tuer ses invités avec qui on a déjà offert de la nourriture et donc que les Starks et les Tully n'ont pas été complètement naïfs de se jeter dans les griffes d'un homme aussi peu fiable et ambitieux que Lord Frey (pourvu que Bran raconte l'histoire du Roi Coq la semaine prochaine!). Ensuite, si on devait intégrer Arya à tout ça, le massacre à l'extérieur semble trop mou, faute de figurants, pour être à la hauteur du reste (même si la mort de Vent-Gris remonte l'ensemble). Mais le reste est magistral, on arrive presque à nous faire rire avec les mimiques du Silure, d'Edmure et même de cet enfoiré de Walder avant de nous clouer devant l'écran dès que raisonnent les premières notes des Pluies de Castamere. La mort de Talisa (moins pour le personnage que pour voir Robb devant le cadavre de son épouse et de son futur héritier), le désespoir de Catelyn qui tente jusqu'au bout de trouver une échappatoire pour celui qu'elle pense être son dernier fils en vie, et Frey triomphant au milieu, balayant d'un revers de main la vie de son épouse, tellement secondaire face à sa revanche.

Le grand moment de la saison ne démérite pas et rédiger le compte-rendu n'a pas été une mince affaire, vivement la semaine prochaine pour l'habituel "on refait le match" qui aura l'avantage de faire retomber un peu le marasme.