Fitz coule désormais des jours paisibles avec Molly et sa famille, à l'écart des affaires du royaume. Sa vie est à nouveau perturbée par le passage d'une messagère qui disparait peu de temps après son arrivée, puis par l'annonce que sa femme est enceinte alors qu'elle a depuis longtemps passé l'âge d'enfanter.

The Farseer Trilogy se finissait sur une note douce-amère qui n'appelait pas forcément de suite mais laissait tout de même de la place pour revisiter les Six-Duchés. La trilogie suivante centrée sur Fitz, The Tawny Man était moins réussie et tenait moins en haleine (à l'exception du dernier tome) mais enrichissait effectivement l'univers, en parallèle avec les livres centrés sur le désert des pluies, et offrait en plus à Fitz une fin plus heureuse. Ce qui rendait une nouvelle trilogie encore plus superflue. Mais elle est néanmoins en cours d'écriture et le premier tome est donc publié. Le temps passe et Fitz vieillit bien, contrairement à Patience et Molly. Il reste toujours lui-même ce qui fait qu'on ne manquera pas de s'exclamer tout bas "mais tu ne comprends pas, espèce de truffe? Non, ne fais pas ça, boulet!".

Il s'agit d'un tome introductif et cela se sent un peu trop. Car contrairement aux autres qui posaient le décor mais avec pas mal d'intrigues et de rebondissements, ici, peu de péripéties, les années passent avec des décès et une naissance, celle de Bee, enfant spéciale qui nous donnera son point de vue dans certains chapitres. Cependant, le tome soulève plusieurs questions et promet d'explorer davantage le monde des prophètes Blancs, ce qui est prometteur, tout comme certains personnages peuvent avoir du potentiel (Shun et Lant, je ne peux croire que ça n'aille pas au-delà du peu qu'on a vu de ces deux-là).