Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Eroica

Lors de l'été 1804, le prince Lobkowitz invite des amis à écouter la première répétition d'une symphonie de son protégé, Ludwig van Beethoven. Aucun d'eux ne se doute encore que cette troisième symphonie de son auteur marquera un tournant dans l'histoire de la musique.

Eroica est un court téléfilm (moins d'1h30) de Simon Cellan Jones produit par la BBC (ce qui signifie qu'on a l'habituelle brochette d'acteurs british qu'on a forcément déjà croisé quelque part). L'intérêt est qu'ici la symphonie est jouée dans son intégralité (par l'Orchestre Révolutionnaire et Romantique dirigé par sir John Eliot Gardiner), tout en montrant les réactions des différents personnages à son écoute.

Le plus grand risque du film, avec ce parti-pris, est qu'on se borne à écouter l’œuvre pendant que les acteurs se contentent de prendre des airs tristes, enthousiastes ou pensifs en fonction des circonstances, ce qui peut vite devenir lassant (autant s'acheter un disque, à ce compte-là). Heureusement, cet écueil est globalement évité et à défaut d'avoir des personnages très développés, on les laisse suffisamment intéragir pour s'intéresser à ce qui se passe.

Côté casting, j'avais quelques doutes concernant Ian Hart dans le rôle du compositeur, réserves dûes à son physique et non à ses talents d'acteurs, mais il s'en tire vraiment très bien. J'ai trouvé que ceux qui tiraient le plus leur épingle du jeu étaient Tim Pigott-Smith en Dietrichstein, cousin de Lobkowitz qui n'apprécie guère les innovations de Beethoven (personnage bien pratique pour montrer au spectateur actuel ce que la symphonie avait de déstabilisant pour l'époque) et Leo Bill en Ferdinand Reis, élève et souffre-douleur du maître. Les autres acteurs étaient tous solides, de Jack Davenport en Lobkowitz à Frank Finley qui fait une apparition en Haydn.

Bien sûr, il est nécessaire de passer sur certaines libertés prises pour les besoins de la fiction: pour une toute première répétition, l'orchestre se montre quand même particulièrement doué, Beethoven apprend que Bonaparte s'est sacré empereur dans la soirée qui suit (la symphonie lui était à l'origine dédiée)... Les mouvements de caméra sont aussi parfois un peu brusques ou forcés.

Eroica est donc un petit téléfilm très plaisant, qui n'apprendra sans doute rien à ceux qui s'intéressaient déjà au sujet, mais qui se suit agréablement et peut être une introduction sympathique à la musique de Beethoven (à moins que ce ne soit le contraire et n'intéresse que ceux déjà conquis par la musique de Beethoven. Difficile à dire). Et on a entendu plus dégueu, comme bande originale...

potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 26 Avril 2009, 01:12bouillonnant dans le chaudron "Films".