Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Drums of Autumn
--> Outlander 4
Claire a rejoint Jamie au XVIIIe siècle et ils ont refait leur vie en Amérique, sans savoir que d'après les archives du XXe siècle, il ne leur reste qu'une poignée d'années à vivre avant de périr dans un incendie. Brianna décide de voyager à son tour dans le temps pour les sauver, Roger Wakefield dans son sillage.

Dans le troisième tome de la saga historico-fantastico-romantique, l'action s'était déplacée aux Amériques. Après tout, l'Écosse de l'après-Culloden était moins riche en possibilités nouvelles que les futurs États-Unis à quelques années de leur indépendance. De quoi amener une évolution et un renouveau dans ce tome où le couple Fraser s'établit dans les environs de Salem? Pas tout à fait. On croise des pirates et des Mohawks mais finalement, on se retrouve devant un tome classique d'Outlander: très épais, exagérément même puisqu'on frôle les 1200 pages mais que l'intrigue ne décolle vraiment que dans la deuxième moitié. Auparavant on aura eu droit à une foule de détails pas toujours cruciaux sur la vie de Claire et son entourage (était-il nécessaire de consacrer autant de ligne à un serpent à sonnette coincé dans les toilettes, qui n'aura aucun impact sur l'intrigue?). Pourtant, comme pour les précédents tomes, les pages se tournent toutes seules, ce qui reste une des forces de l'auteure.

Malheureusement, on retrouve également les mêmes défauts. Gabaldon a fait des recherches, il y a un soucis du détail, mais à côté, quand elle n'a pas envie de s'embêter, cela se ressent d'autant plus: Brianna et Roger n'ont pas de problèmes à débarquer en Écosse au XVIIIe siècle (encore moins que Claire dans le premier tome), ni pour entreprendre une périlleuse traversée de l'Atlantique. En revanche, une fois celle-ci effectuée, ils se fourrent tellement dans le pétrin que cela n'arrive même pas à être tragique ou tendu. De plus, les personnages principaux deviennent lassants et souvent antipathiques, le pompon étant une nouvelle fois décrochée par Jamie, qui se fait encore pardonner ses âneries, à qui on trouve toujours de bonnes excuses, et qui continue de la jouer gros durs quand n'importe qui aborderait un profil bas pendant un moment (mais c'est un Highlander fier et rebelle, il a les défauts de ses qualités et on doit forcément s'incliner devant son charme viril). Seul John Gray arrive à ne pas être tête-à-claques à un moment ou un autre, sans doute parce qu'il se contente de petites apparitions (mais pour quelqu'un qui cache son orientation sexuelle, il se fait vite griller par les protagonistes).

Au bout de quatre pavés, on ne peut pas vraiment dire que la série se soit essoufflée ou qu'elle se dégrade, mais elle ressert toujours les mêmes ingrédients sans rien améliorer, et si le roman se lit toujours aussi facilement, ce n'est pas grâce à la sympathie provoquée par les personnages.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 12 Février 2016, 12:22bouillonnant dans le chaudron "Littérature".