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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Downton Abbey 2: une nouvelle ère
Branle-bas de combat à Downton Abbey! Pour renflouer les caisses, Lady Mary décide d'accueillir le tournage d'un film dans la demeure, au grand dam des esprits les plus conservateurs des lieux. Violet, de son côté, annonce avoir hérité d'une superbe villa dans le sud de la France, léguée par un aristocrate ressurgi d'un passé plus mystérieux qu'il n'en avait l'air.

Bien que Julian Fellowes ait franchi avec succès l'Atlantique avec The Gilded Age, la page Downton Abbey n'a pas été encore totalement tournée. Pourtant, avec un film trois ans plus tôt qui faisait office d'événement car revoir ses personnages préférés sur grand écran alors que la série était achevée faisait office de joli cadeau, on aurait pu en rester là. Difficile apparemment de résister, face au succès, à l'idée de remettre une fois encore le couvert. Il faut cependant être franc, il ne reste plus grand chose à raconter. Il n'existe plus de gros conflits entre les personnages, les plus remuants d'entre eux se sont assagis et la Seconde Guerre Mondiale est encore suffisamment loin à l'horizon pour ne pas se tourmenter. Le ton est bien trop gentillet, les enjeux trop ténus, pour se sentir vraiment impliqué par ce qui se déroule à l'écran.

On tente ainsi de nous faire croire qu'hériter d'une villa paradisiaque sur la Côte d'Azur peut être source de drame car le pauvre comte s'interroge sur la nature exacte des rapports entre sa mère et le marquis de Montmirail(!) qui lui a légué la propriété, on a une petite alerte maladie concernant un autre personnage, on se demande si Mary, délaissée par son mari, va tomber dans les bras d'un charmant réalisateur, bref, tempêtes sous les crânes mais pour des enjeux somme toute très superficiels ou qui trouvent vite une solution accommodant à peu près tout le monde (seul le personnage de Nathalie Baye reste le bec dans l'eau mais on n'a pas le temps de le creuser vraiment).

Quand on en est venu à s'attacher aux personnages au fil des saisons, on est tout de même content de les revoir et on assiste à certains développements: Moseley est si souvent le dindon de la farce malgré sa gentillesse que c'est toujours un plaisir de le voir réussir quelque chose, Thomas a enfin droit, a priori, a une histoire d'amour durable et une porte de sortie (en espérant que ce ne soit pas un faux départ en cas d'éventuel troisième volet), quant à Violet, on s'y attendait et elle est bien affaiblie dans le film, la fin n'est donc pas une surprise mais marque quoiqu'il arrive la fin d'une époque.

Petite équipée en France oblige (plus courte que l'on aurait pu croire en regardant la bande-annonce où elle avait l'air d'occuper l'essentiel de l'intrigue) on a droit à un choc culturel pour Carson mais là encore, ce n'est pas très poussé. Quant à la partie liée au tournage du film, on peut s'amuser de la mise en abime (les Carnavon ont bien profité eux-même des nombreux tournages et du tourisme généré à Highclere Castle pour se maintenir à flot) et de certains gags mais le thème du passage du muet au parlant a été traité avec davantage de brio ailleurs. Cela permet au moins d'accueillir pour l'occasion Dominic West (que j'ai pris un moment pour Luke Evans, sans commentaire) et Hugh Dancy.

Downton Abbey: une nouvelle ère ressemble à ces retrouvailles avec des connaissances qu'on avait perdues de vue depuis des années: on est content à l'idée de prendre un pot avec eux mais tout le monde reste très poli et guindé au point où l'on n'est pas sûr que cela a été vraiment un plaisir.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 29 Avril 2022, 12:13bouillonnant dans le chaudron "Films".