Le Docteur et Clara se retrouvent projetés à bord d'un sous-marin russe en pleine Guerre Froide, alors qu'un être dangereux s'est échappé du bloc de glace qui le tenait prisonnier.

J'aime beaucoup Mark Gatiss, et si même les épisodes qu'il a signé pour Doctor Who ne sont pas les plus virtuoses, je passe toujours un bon moment devant. Mais là j'avoue que j'ai trouvé qu'il avait un peu loupé le coche. Le début précipité où on prend à peine le temps de poser les personnages tandis que la menace semble incarnée par un humanoïde très fort mais plutôt lent m'a rappelé 42 ce qui n'est pas une bonne chose. Heureusement, le rythme hystérique se calme vite, et après un début peu engageant même avec des gags sympa (le contenu des poches du Docteur) on arrive enfin à quelque chose d'un peu plus intéressant.

En effet, l'Ice Warrior, puisque c'est le vilain de la semaine, s'échappe de son armure et devient un prédateur intelligent difficile à discerner... Et on se retrouve avec un genre de remake familial d'Alien. Si "familial" implique forcément des limites à la violence, on a droit à des démembrements hors-champs (même dans une série habituée aux morts violentes, l'idée est assez hardcore) et le peu qu'on discerne de Skalvak, ainsi que sa voix (celle de Nicholas Briggs, toujours fidèle au poste) en font un adversaire nettement plus impressionnant qu'un bourrin en armure.

Hélas le soufflé retombe dans les dernières minutes qui conduit à une fin trop gentille et facile, tandis que les invités de l'épisode, l'inévitable Liam Cunningham, Tobias Menzies (qu'on retrouvera bientôt dans Game of Thrones et David Warner n'ont pas à beaucoup forcer leur talent. Pour la réintroduction d'un méchant classique, c'est plutôt oubliable.