Dans un futur lointain, le Docteur, Yaz, Graham et Ryan débarquent pour sauver ce qui reste de l'humanité des Cybermen, mieux armés mais pas vraiment en meilleur état. Le Cyberman solitaire a néanmoins de bons espoirs de voir les siens renaître pour dominer le monde.

Jusque-là, la saison 12 s'était révélée étonnamment prenante lorsqu'il s'agissait de faire revenir des personnages connus ou d'introduire de nouvelles pistes concernant les fondamentaux (ou considérés comme tels) de la série, mais devenait beaucoup moins convaincante pour les épisodes plus simples. The Haunting of Villa Diodati avait cependant réussi sur les deux tableaux, en tant que rencontre entre le Docteur et des personnages historiques et comme introduction au final en deux parties. Et la première partie de ce fameux final, du coup, déçoit.

Elle ne manque pas d'action, on ne pourra pas lui enlever cela, c'est même l'excès inverse: nos héros arrivent dans une zone ravagée par la guerre et ont à peine le temps de dire bonjour aux quelques réfugiés qu'ils croisent que ça mitraille dans tous les sens. Du coup, un peu comme dans 42 du même Chris Chibnall, ou Cold Water de Mark Gatiss, les personnages s'activent beaucoup et courent à droite et à gauche mais on peine à s'impliquer. Il y a tout de même des choses à se mettre sous la dent en attendant la suite.

Tout d'abord, bien qu'en terme de retour en force des Cybermen on a vu mieux avant (en ne remontant pas plus loin qu'en saison 10), le Cyberman Solitaire est un antagoniste qui ne manque pas d'intérêt. Mais surtout, l'intrigue concernant la lutte entre humains et Cybermen est entrecoupée de scènes intrigantes dont on ne voit pas encore la fin mais qu'on suppose en rapport avec la fameuse histoire de "Timeless Child" qui est l'un des fils rouges de la saison: on suit la vie d'un enfant trouvé dans la campagne irlandaise du début du XXe siècle, un jeune garçon qui en grandissant ne montre aucun signe particulier jusqu'à ce qu'il survive sans égratignure à une balle dans le buffet et la chute d'une falaise. Sa dernière séquence n'offre pas vraiment de réponses mais soulève encore davantage de questions.

Enfin, on notera l'apparition de Barristan Selmy dans le rôle de Gandalf le Post-Apocalyptique, qui n'a pas grand chose à faire à part introduire Thirteen au petit cliffhanger de fin d'épisode (du moins l'un de ceux-ci, une partie du groupe est de son côté en très fâcheuse posture).

Ascension of the Cybermen est mené tambour battant, trop pour qu'on entre pleinement dedans et que toute la partie ayant trait à la guerre soit vraiment intéressante, faute de pouvoir introduire des personnages attachants ou faire briller les compagnons. Le reste, en revanche, laisse de quoi gamberger jusqu'à la semaine prochaine, en espérant qu'un seul épisode suffira à nouer correctement tout ce qui a été lancé.