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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Bazaar
Frappée occasionnellement par de dramatiques faits divers, Castle Rock n'en reste pas moins une petite ville ordinaire et sans histoires. Jusqu'à ce que Leland Gaunt ouvre son Bazar des Rêves, qui propose des objets aussi divers que rares. Les habitants se pressent pour les acquérir, pour des prix très abordables. En dollars en tout cas car Gaunt leur demande aussi en échange d'accomplir des farces innocentes... qui vont mettre le feu aux poudres.

Dead Zone, Cujo, Le Corps... Castle Rock est la ville emblématique de Stephen King avec Derry. Plus que Derry peut-être car si cette dernière reçoit la palme de l'agglomération infréquentable, elle revient moins souvent et reste surtout connue pour Ça. Tandis que Castle Rock a sa population qui revient ou qui est évoquée d'une histoire à l'autre: Alan Pangborn, Ace et Pop Merrill, Gordie LaChance... Et au début des années 90, Stephen King a décidé de tout dynamiter. Grâce à un seul homme, qui n'en est évidemment pas tout à fait un, Leland Gaunt. Camelot diabolique, il fonctionne de manière très simple et très perverse: il ne commet aucun crime ni aucun acte répréhensible lui-même mais présente à ses clients un objet qui répond à leur désir le plus profond. Ceux-ci ferrés et comme en transe, il leur demande de lui rendre un petit service: jeter de la boue sur les draps d'une femme au tempérament agressif en conflit avec une voisine, crever les pneus d'un ivrogne qui n'a pas apprécié que le barman lui montre la porte... Gaunt manipule la population et exacerbe des conflits déjà présents, comme entre Catholiques et Baptistes, attendant de jouir du spectacle de destruction avant de repartir vers une autre destination.

Cette fois-ci, il va tomber sur un os en la personne du shérif Alan Pangborn, récemment endeuillé mais ce dernier mettra bien 800 pages à réaliser ce qui arrive vraiment à sa ville. Une des grandes forces de Stephen King est de savoir faire vivre une petite communauté, d'en montrer les travers, les petites mesquineries, la violence sourde qui explose parfois avec un petit coup de pouce surnaturel et Bazaar semble en être l'aboutissement. Il y a un aspect satirique, un humour noir qui apparait dans le portrait de certains personnages, comme le pasteur fanatique William Rose ou le maire paranoïaque Dan "Buster" Keeton, non sans lourdeur par moment comme avec les deux personnages de pédophiles, au secret forcément trop atroce pour qu'on y voit comme avec les autres citoyens des gens ordinaires poussés par Gaunt à exploiter leur part sombre et dont l'affrontement tire en longueur. Des longueurs, il y en a d'ailleurs quelques-unes comme tout le faux suspense lorsque Nettie s'introduit chez Buster mais Bazaar reste un page-turner de ce qui est à mes yeux la meilleure période de King et malgré l'humour, il n'oublie pas d'instiller une vraie terreur, devant la corruption de certains personnages, surtout les plus sympathiques, une vraie cruauté quant au sort de certains. Quant à Leland Gaunt, faussement charmant et aimable, peut-être un avatar de Randall Flagg, c'est l'un de ses meilleurs méchants. Dommage que son affrontement avec Pangborn soit une fin à la Stephen King.

Bazaar, c'est le pavé copieux de Stephen King par excellence, qui s'il passe derrière Ça en matière d'histoire de ville du Maine gangréné par le Mal jusqu'à une Apocalypse soigneusement amenée, n'en reste pas moins une valeur sûre.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 1 Juillet 2023, 21:26bouillonnant dans le chaudron "Littérature".