Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Anges et Démons
À la mort du pape, les cardinaux se réunissent pour le conclave. Quatre d'entre eux sont enlevés et menacés d'être exécutés l'un après l'autre tandis qu'une bombe d'anti-matière a été volé au CERN. Le spécialiste en symboles, Robert Langdon, est dépêché au Vatican pour mettre un peu d'ordre.

J'avais lu le Da Vinci Code mais zappé son adaptation, là, c'est l'inverse. je ne sais donc pas si l'adaptation est très fidèle, mais on y retrouve ce mélange de diverses théories du complots, de sociétés secrètes centenaires et de secrets détenus par ces petits filous du Vatican, ainsi que le sentiment d'être quand même un peu pris pour des poires devant les inexactitudes, les facilités et les trous de scénario.

On nous demande d'entrée de jeu une bonne dose de suspension d'incrédulité en montrant un prêtre remplir les fonctions de camerlingue, poste qui revient normalement à un cardinal. Et le prêtre en question a la tête d'Ewan McGregor (tapez cardinal Bertone dans google images pour avoir une idée du décalage entre fiction et réalité). Bon, j'avoue, je charrie un peu, cette entorse se justifie probablement parce qu'il faut un personnage énergique, évoluant hors de la chapelle Sixtine durant le conclave mais ayant tout de même l'autorité nécessaire pour prendre certaines décisions en l'absence du pape. Le fait que le gars est suffisamment formidable pour en plus savoir piloter un hélicoptère pourrait même passer pour l'élément le plus crédible du film quand on sait que l'archevêque de Tegucigalpa pilote des coucous depuis l'âge de 14 ans (on voit qu'il y a eu un conclave récemment et que j'ai consulté mes fiches).

Le contexte posé, on suit donc une double course contre la montre d'une mollesse incroyable. Si sauver quatre cardinaux (appelés preferiti plutôt que papabili... Pour ce que ça vaut, les papabili) n'est pas un enjeu suffisant, on a une bombe qui pourrait détruire le Vatican et une partie de Rome, donc si le sorts des Princes de l'Église vous indiffère, pensez à toutes ces œuvres d'art menacées, quand même, merde! Eh bien non, zéro tension. Tom Hanks et une comparse féminine à l'inutilité flagrante malgré les diplômes de son personnage courent dans Rome pendant que carabinieri et gardes suisses tombent comme des mouches, jusqu'à un final hallucinant qui aurait pu être absolument hilarant si la mise en scène avait su transmettre un tant soit peu le délire du scénario.

On a donc droit à une intrigue fade et qui cherche à ménager à la fois les amateurs de mystères réprimés par la vilaine église catholique et les croyants de ladite église (les cardinaux sont en fin de compte tous bien braves sous leurs airs un peu coincés), et comme souvent quand on veut brosser tout le monde dans le sens du poil, ça n'a aucune personnalité. Cela dit, la musique de Zimmer est étonnamment discrète et une petite visite guidée de Rome ce n'est jamais totalement déplaisant.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 7 Avril 2013, 17:18bouillonnant dans le chaudron "Films".