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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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American Horror Story saison 8: Apocalypse
Après une apocalypse nucléaire, un petit groupe de survivants s'abrite dans un bunker, construit par une mystérieuse organisation. Un jour arrive un certain Michael Langdon, venu effectuer une série de tests pour désigner qui est digne de partir vers un meilleur refuge.

American Horror Story et moi, ce n'est pas une grande histoire d'amour, mais j'avais suivi les cinq premières saisons sans déplaisir: il y avait une envie de revenez-y, soit grâce à un numéro d'acteur, soit grâce à la bande-son ou une esthétique attirante. Mais les deux suivantes ont été insupportables, avec un parti-pris mal maîtrisé pour Roanoke et un essai de satire et de commentaire sur les États-Unis de l'ère Trump aussi balourd qu'opportuniste. Cette nouvelle saison met temporairement le concept d'anthologie entre parenthèses, puisque sous couvert de traiter d'un nouveau thème horrifique, l'apocalypse, il s'agit surtout d'une suite aux saisons 1 et 3 (et dans une moindre mesure la cinquième puisqu'on y avait ramené la pauvre Queenie).

La construction est troublante, puisque après trois épisodes en huis-clos dans un bunker où l'on tourne vite en rond, on s'embarque dans un long flash-back jusqu'à un final expéditif. La manie de tuer des personnages pour mieux les ressusciter quitte à les tuer encore était déjà agaçante précédemment, elle est ici portée à son paroxysme, et il est difficile du coup de s'inquiéter pour les personnages ou de se réjouir d'un retour qui pourrait ne pas s'éterniser (on en a un bon exemple dans le final).

Si certains habitués ne sont pas bien servis (Evan Peters continue de collectionner les perruques, mais pas un de ses personnages n'est consistant), Cody Fern en Michael Langdon est une bonne surprise, avec un look totalement ridicule et cependant raccord avec le ton de la série, et qui s'avère bien moins fade qu'on aurait pu le craindre au départ.

Cela fait également du bien de revoir Sarah Paulson dans des rôles qui ne lui demandent pas de hurler à tout bout de champ, et Emma Roberts a l'occasion d'approfondir son personnage plutôt que de rester cantonnée à jouer les garces. Adina Porter écope d'un personnage parfaitement raté et si celui de Leslie Grossman était trop crispant dans sa caricature, il recèle quelques bonnes surprises bien que son utilité soit discutable.

En revanche, on peut abandonner tout espoir de frissonner devant cette série, le générique restant toujours ce qui se fait de plus inquiétant: il y a du gore, mais le ton est trop rigolard pour qu'il y ait l'implication suffisante permettant d'avoir peur. De plus, la structure de la saison fait que le monde apocalyptique promis par le titre n'est qu'esquissé.

Apocalypse est tout aussi bordélique que les saisons précédentes, plus proche par moment du défilé de mode que de l'épouvante (enfin, quand on voit comment certains se coiffent, l'un n'exclut pas l'autre), mais cette saison 8 a au moins le mérite d'être divertissante, ce qui n'était pas le cas des deux précédentes.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 16 Novembre 2018, 16:48bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".