Après une violente tempête de fin d'été, David Drayton et son jeune fils se rendent au supermarché pour se réapprovisionner, quand une brume étrange s'abat aux alentours, une brume cachant des êtres mystérieux et féroces.

Après une Chambre 1408 totalement anodine, voici en peu de temps une deuxième adaptation d'une nouvelle de King par un habitué, Frank Darabont, qui avait déjà signé Les Évadés et la Ligne Verte. La nouvelle, Brume, comportait tous les éléments pour un bon film angoissant (quasi huis-clos, monstres, personnages aux abois) et c'est effectivement un bon film angoissant que l'on obtient.

Le casting est solide, et la réalisation sobre (certains pourraient dire plate) privilégie les gros plans et les plans rapprochés sur les personnages, renforçant l'impression de claustrophobie. L'arrivée de la brume est un peu trop rapide, elle n'est pas suffisamment, au départ, un élément juste un peu étrange que l'on ne regarde que du coin de l'oeil avant qu'il soit trop tard. Autre défaut, les effets spéciaux très moyens, malgré l'apparence bien trouvée des créatures (la dernière, gigantesque, gagne son qualitif de lovecraftienne sans problème).

Ces scories ne sont pas gênantes tant le principal n'est pas là mais plutôt dans les différentes réactions des personnages plongés dans l'horreur. À ce titre, Darabont a eu la bonne idée d'exploiter un peu plus des idées juste effleurées dans le livre (le sacrifice avec le militaire, le rôle du pistolet à la fin). La fin est d'ailleurs différente de celle du livre et présente à la fois la qualité d'être vraiment cruelle et ironique pour les personnages auxquels on s'était attaché, et le défaut de ne plus être aussi ouverte.