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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Rupert de Hentzau

À la fin du Prisonnier de Zenda Rudolf Rassendyll avait réussi sa mission, libérer le roi Rudolf V de Ruritanie et assurer sa place sur son trône, mais le bilan n'était pas totalement positif: le diabolique Rupert de Hentzau avait pris la clé des champs, et la princesse Flavia avait du renoncer à son grand amour pour accomplir son devoir en épousant le roi légitime. Anthony Hope, suite au succès de ce roman, a donc entrepris d'écrire une suite, Rupert de Hentzau,publiée en 1898.

L'intrigue tourne autour d'une lettre enflammée de la Reine Flavia à Rudolf Rassendyll, interceptée par Rupert qui compte bien s'en servir pour récupérer sa place enviable à la cours de Ruritanie. Rudolf Rassendyll et toute la bande vont donc faire de leur mieux pour faire capoter son entreprise, et dans la foulée, Rudolf devra encore jouer les monarques.

Disons-le tout net, la suite ne vaut pas l'original, pour plusieurs raisons. La plupart des personnages secondaires, attachants dans le premier tome, perdent de leur attrait, la famille royale la première. En effet, dans Le Prisonnier de Zenda, Rudolf V est certes dépeint comme plutôt débauché et irresponsable, mais est bien sympathique et semble à la fin du livre décidé à suivre l'exemple de Rassendyll et faire honneur à son rang. Hélas, dans la suite il n'est plus qu'un mari abruti d'une jalousie maladive. Quant à Flavia, si elle n'est pas particulièrement marquante dans l'original, elle apparaissait comme forte et intelligente. Ici, elle semble faire un point d'honneur à prouver que l'amour est nuisible aux cellules grises, et à part fourrer tout le monde dans le pétrin et tomber en pamoîson pour son Rudolf, elle ne fait pas grand chose.

Les reparties sèches de Sapt sont toujours amusantes, mais le côté plein de sang-froid et manipulateur qui passait bien au départ, le rendent ici un peu trop inhumain. Fritz est toujours sympathique, le problème est qu'ici c'est lui le narrateur et non plus Rudolf, et est la plupart du temps un témoin dépassé par les événements, ce qui n'est pas enthousiasmant.

Enfin, la fin du livre est un peu frustrante, l'auteur résolvant le problème moral de Rudolf de façon définitive et trop facile.

Il ne faudrait pas pour autant bouder son plaisir. D'une part, comme dans le premier livre, il n'y a pas de temps mort, et même si les enjeux de l'intrigue n'ont pas autant d'impact, on ne s'ennuie pas. Rudolf reste un bon héros, dont le côté noble ne tape pas sur les nerfs car contrebalancé par un humour et un flegme bienvenus. Rupert de Hentzau, qui donne quand même le titre au roman, est égal à lui-même, et c'est une très bonne nouvelle. On a enfin droit à un superbe duel entre lui et Rudolf alors qu'il avait été avorté dans Le Prisonnier de Zenda, où Rudolf ne se mesurait à l'épée qu'à un second couteau peu intéressant. Bref, un peu décevant mais ça vaut le coup d'être lu.

potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 20 Octobre 2006, 14:04bouillonnant dans le chaudron "Littérature".