Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-
Never Whistle at Night
--> An Indigenous Dark Fiction Anthology
Chez plusieurs peuples autochtones d'Amérique on dit qu'il est dangereux de siffler la nuit. C'est le meilleur moyen d'attirer des esprits pas toujours bienveillants. Néanmoins, comme le montre les vingt-six nouvelles de ce recueil, même l'élémentaire prudence d'éviter de le faire ne met pas à l'abri des dangers du monde, physiques ou spirituels.

Programme alléchant que cette anthologie de récits horrifiques signés par des auteurs indigènes nord-américain. Le seul que je connaissais, Stephen Graham Jones, se contente hélas d'écrire la préface mais c'est finalement une manière d'en découvrir beaucoup d'autres. Avec une bonne vingtaine de nouvelles, on a là un large panorama et de quoi aborder le thème donné de façon très différente mais le bilan est en demi-teinte. En effet, si aucune des nouvelles n'est vraiment mauvaise, une bonne partie peine à s'imposer une fois lue. Certaines comme Kushtuka de Mathilda Zeller qui ouvre le bal sont ouvertement fantastiques en mettant en scène des créatures issues du folklore. D'autres se déroulent dans un contexte plus réaliste, dramatique comme Sundays de David Heska Wanbli Weiden dans laquelle le protagoniste confronte le prêtre qui l'a violé durant sa scolarité ou plus humoristique comme White Hills de Rebecca Roanhorse où l'héroïne commet l'erreur de mentionner ses origines devant sa belle-famille raciste, mais elles sont tout aussi noires dans le fond.

Il est aussi souvent question d'esprits maléfiques que des questions du racisme, de la colonisation ou de l'acculturation, ces thèmes se répondant parfois de manière métaphorique, parfois non. Toutes n'ont pas vocation à faire peur comme paradoxalement Scariest.Story.Ever. de Richard Van Camp où l'on comprend, plus vite que le personnage principal, que l'on se fait appâter avec la promesse d'une histoire terrifiante pour parler de quelque chose d'autre pour un dénouement plus touchant. The Scientist's Horror Story de Darcie Little Badger joue sur les deux tableaux, offrant d'abord l'histoire d'horreur promise avant d'évoquer une autre sorte de terreur. La nouvelle suivante, Collections d'Amber Blaser Wardzala, sent un peu trop le Get Out mal digéré en plus de donner l'impression d'employer des termes en dépit du bon sens et la chute n'est pas sans évoquer White Hills malgré une héroïne au tempérament différent.

Frustrant donc car le recueil ne manque pas d'intérêt mais les histoires se perdent trop souvent dans un dénouement obscur ou ne sont pas aussi percutantes que l'idée initiale semble le promettre. Surtout, plus dommage, elles ne poussent pas particulièrement à découvrir le reste de l’œuvre des participants.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 23 Février 2025, 18:44bouillonnant dans le chaudron "Littérature".