Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Don't Come Home
Fuyant un mari violent, Varee se réfugie avec sa fille Min dans la maison de son enfance, isolée à la campagne. Min est perturbée par des apparitions et bientôt, elle disparait. La capitaine Fah enquête et commence à soupçonner Min de sortir de l'imagination de Varee. La réalité est encore plus extraordinaire.

Dans la masse des séries Netflix, beaucoup passent inaperçues et se lancer dans l'inconnu peut ne pas se révéler gratifiant. Les mini-séries fantastiques asiatiques ne sont pas sans attraits pour moi: elles peuvent apporter un peu de nouveauté à des thèmes rabâchés. Typewriter n'était pas une très bonne pioche avec son aspect de Club des Cinq mêlé à une violence trop brute pour un jeune public et une exploitation de la hantise pas particulièrement novatrice. Cependant, vu de France, Goa apportait au moins un cadre inhabituel. Production thaïlandaise, Don't Come Home s'annonce d'emblée plus adulte mais ne semble pas a priori apporter plus de neuf: un vieux manoir resté inhabité, des apparitions inquiétantes vues du coin de l’œil... Avant de vraiment se révéler.

Un fantôme est généralement une personne morte figée dans un événement du passé, souvent liée à sa mort violente, passé qui se répète en boucle tandis que le temps continue de s'écouler en dehors de celle-ci. Récemment, il y a eu une volonté de bousculer ces repères temporels, dans la trop courte The Living and the Dead ou dans The Haunting of Hill House par exemple, avec des fantômes dont la mort est encore à venir. Ici, on pousse le concept plus loin puisqu'il est effectivement question, en réalité, de voyage dans le temps, ce dont on se rend compte assez vite.

Varee, comme Fah, cherchent à retrouver Min et sont confrontées chacune, différemment, à la maternité et à la violence masculine, conjugale pour l'une, plus diffuse dans un cadre professionnel pour la seconde. Cependant, le cœur du film repose dans le parcours de Varee. On peut voir de loin où l'on va, avec un énorme paradoxe et une boucle dont on se demande s'il est possible qu'elle soit brisée. Même si le suspense demeure, on n'est finalement pas dans une intrigue à gros twist. On assiste à ce qui ressemble de plus en plus à une tragédie prévisible mais inévitable.

Bien que les scènes purement de flippe soient très bien filmées, la psychologie des deux protagonistes principales qui se dessine prend vite le pas sur les éventuels sursauts. Woranuch BhiromBhakdi campe à merveille une femme en fuite qui se dirige tout droit dans un piège et l'on se dit que les dés sont pipés dès le départ en sa défaveur (d'une manière qui heureusement ne risque pas d'arriver à grand monde). Pitchapa Phanthumchinda est également très bien en enquêtrice compétente mais qui n'est pas sans ambiguïté non plus. Quant à Cindy Sirinya Bishop en scientifique qui bascule peu à peu dans la folie, elle n'a pas été sans m'évoquer Indira Varma.

Avec seulement six épisodes, Don't Come Home ne s'étire pas trop (quoique, un épisode juste pour établir que Min existe bien...) et traite habilement du thème du voyage dans le temps sous une couverture d'histoire de hantise. Pas aussi élaboré que Dark mais sans doute plus digeste si l'on n'est pas motivé pour se faire des nœuds au cerveau.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 24 Janvier 2025, 16:30bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".