Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le conte de l'assassin
--> Le Chevalier aux Épines 2
Benvenuto Gesufal est chargé par son employeur, le Podestat Ducatore, d'accompagner une ambassade en Bromael. Officiellement, il s'agit d'amener à bon port la dot de la fille du Podestat, désormais duchesse. Une fois sur place, l'assassin se trouve une fois de plus plongé dans un nœud d'intrigues, avec pour mission d'envoyer ad patres des cibles étonnamment récalcitrantes.

Premier tome d'une nouvelle trilogie, Le Tournoi des Preux nous ramenait au Vieux Royaume. On y découvrait sire Ædan de Vaumacel, vaillant chevalier qui se rendait à un tournoi judiciaire afin d'innocenter une duchesse accusée d'adultère. Ce qui résume de manière bien trop réductrice un roman touffu. On jonglait entre différents points de vue, pas toujours identifiables, pastiche de roman de chevalerie aux tournures archaïsantes et intrigues de couloir où l'on retrouvait le cynisme habituel de l'univers créé par Jaworski. Le volume laissait Vaumacel poignardé, vraisemblablement à mort, par une vieille connaissance bien loin de chez elle, le tueur Benvenuto.

Après un premier chapitre fort mystérieux, ce sont donc les pas de Benvenuto que nous allons suivre. Le personnage est toujours aussi peu fiable que dans Gagner la Guerre et en se focalisant sur lui, ce deuxième tome est moins hétéroclite que le précédent. L'exercice de style n'est pas le même mais restituer la jactance de l'assassin continue d'être un joli tour de force. L'intrigue nous éclaire sur ce qui a pu se passer en coulisse du tournoi pendant que l'on suivait Yvorin ou Vaumacel et l'on comprend ce qui suscite le geste de Benvenuto à la fin du Tournoi des Preux. La contrepartie est que finalement l'histoire générale avance peu: il faut arriver aux deux-tiers du roman pour rejoindre ce qui avait été couvert dans le premier tome et si les mésaventures du bien peu noble, dans tous les sens du terme, protagoniste sont toujours plaisantes à suivre, on referme le livre avec le sentiment de n'être pas plus avancé et avec plus de questions que de réponses. On peut au moins goûter le fait que la popularité de Gagner la Guerre n'a pas poussé son auteur à rendre Benvenuto meilleur qu'il n'est. Le sentiment de culpabilité lui reste étranger, seule sa personne compte, il n'a rien d'une crapule qui cache au fond de lui quelques bons sentiments. Quant à ses capacités, elles sont mises à rudes épreuves, sans qu'elles soient totalement en cause. Ses cibles ont visiblement plus pour elles qu'une habileté ou une chance insolente.

Si comme moi on a été impressionné par la forme du Tournoi des Preux tout en restant hermétique à la brillante démonstration de style de Jean-Philippe Jaworski, ce deuxième tome est bien plus facile d'approche grâce à un narrateur familier et un récit plus resserré. Il faudra toutefois attendre le prochain volume pour discerner où l'auteur entend nous mener.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 22 Octobre 2024, 16:16bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".