Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Smile 2
Skye Riley, une pop-star sur le point de repartir en tournée après avoir été écartée de la scène pendant un an suite à un grave accident, est témoin d'un suicide particulièrement sanglant. Durant les jours qui suivent, elle voit des apparitions inquiétantes se multiplier, arborant toutes le même large sourire. Alors que la chanteuse déjà vulnérable perd pied et que la date de son premier concert approche, il ne lui reste que peu de temps pour échapper au danger qui la menace.

Il y a deux ans, dans un contexte encore marqué par la pandémie, alors que le cinéma d'horreur grand public peinait à s'extraire des avatars de Conjuring, le premier long-métrage de Parker Finn, Smile, avait été une bonne surprise. Non sans défauts: le recours aux jump-scare était un peu trop fréquent, le look final de la créature pas suffisamment original et toutes les possibilités pour lui échapper n'étaient pas explorées. Cependant la réalisation se montrait élégante et pas seulement fonctionnelle, la psychologie de l'héroïne et son isolement progressif bien amenés. Qu'allait donc faire Finn après ce coup d'essai prometteur? Devant le succès du film, la réponse est peu surprenante: une suite, pardi.

La vision de la bande-annonce il y a quelques mois m'a immédiatement laissé deviner une fin probable à ce nouvel opus: le personnage principal était une pop-star, un personnage public donc, et la créature passe d'hôte en hôte en poussant ses victimes à se suicider devant un témoin qui à son tour portera le parasite, qui ensuite... Une véritable chaîne que les protagonistes tentent d'interrompre mais ici, cette conclusion potentielle, pour toute évidente qu'elle soit, était trop belle pour être ignorée. Parker Finn allait-il oser le faire? En attendant de le vérifier, le reste du film, comme un certain nombre de suites, se contente de reprendre la construction du premier et pousse les potards à fond. La première scène, malgré un joli plan séquence et un dernier plan méchant, ne convainc pas tout à fait (concrètement, comment Lewis a-t-il pu être contaminé?) mais heureusement le réalisateur se reprend à l'apparition de son héroïne simili-Taylor Swift sous la coupe de sa mère, en quête de rédemption.

Il ne s'agit pas ici de remettre en cause les acquis du premier film ni de développer le monstre mais de reprendre les passages attendus en plus choquant. Il y a donc plus de gore que dans Smile mais aussi une petite dose d'humour noir, le milieu dans lequel évolue Skye s'y prêtant. La jeune femme voit se multiplier les visages souriants de manière inquiétante (le fils de Jack Nicholson, dans un petit rôle, a l'occasion de montrer qu'il sait faire au moins le rictus flippant de papa) avant que les hallucinations deviennent de plus en plus sophistiquées et complexes. Ce qui, il faut le dire, commence à devenir un peu lassant dans le dernier tiers quand on ne sait pas si l'on doit s'affoler ou non puisqu'on ne sait pas si ce qui arrive à l'héroïne est vrai, d'autant que plus de deux heures, c'est long pour un film d'horreur... Jusqu'à la scène finale réussie, elle. Était-ce pour autant celle que j'attendais? Je n'en dit pas plus. La mise en scène de Parker Finn, dont on sent qu'il a bénéficié d'un budget plus confortable, reste toujours soigné, avec un soucis de mettre en valeur le côté à la fois chic et oppressant du Manhattan nocturne.

Dans le rôle de Skye, Naomi Scott porte l'essentiel du film sur ses épaules. Elle ne m'avait pas impressionnée dans le Aladdin de Guy Ritchie où elle campait Jasmine, c'est le cas ici où elle est à la fois crédible en pop-star et en victime d'une créature maléfique. Le personnage peut se montrer imbuvable mais on la plaint, contrôlée par une mère qui attend qu'elle continue de leur assurer un succès et des revenus durables, un public enthousiaste mais parfois trop et une presse avide de scandale. À ses côtés, les autres acteurs n'ont pas vraiment l'occasion de briller. Si l'on repère quelques visages familiers comme Lukas Gage et Rosemarie DeWitt, ils font le taff mais sont vraiment là pour assister Naomi Scott, ce dont ils s'acquittent honorablement.

Parker Finn ne renouvelle pas avec cette suite le concept du premier Smile qui n'inventait déjà pas l'eau chaude mais il le fait avec suffisamment d'habileté pour qu'on s'y laisse prendre, bien aidé par l'implication de Naomi Scott.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 25 Octobre 2024, 16:38bouillonnant dans le chaudron "Films".