Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Rings of Power, saison 2
Galadriel a informé ses proches que Sauron est revenu et entend bien retrouver tout son pouvoir. Hélas, il est trop tard pour en alerter Celebrimbor qui l'accueille et s'associe à lui pour forger de nouveaux anneaux. Les Nains en sont les premiers bénéficiaires mais en voyant l'effet qu'ils provoquent chez son père, le prince Durin commence à s'alarmer. Dans l'Est, l'Étranger flanqué de Nori recherche toujours son identité.

Décidément, The Rings of Power, c'est compliqué. Série ambitieuse puisqu'elle entend narrer la création des Anneaux de Pouvoir et les guerres qui conduiront à la chute de Numénor, à celle de Sauron, à la création du Gondor, bref, à tout ce qui aura permit au Seigneur des Anneaux d'exister. Ambitions servies par des moyens considérables alloués par Amazon mais la première saison confirmait certaines craintes exprimées bien en amont: c'était beau à regarder mais scénaristiquement, on partait dans tous les mauvais sens. En comprimant sur un laps de temps réduit des événements séparés de plusieurs milliers d'années pour que les personnages humains ne soient pas en décalage avec les Elfes immortels, il fallait se livrer à des raccourcis et des simplifications nécessaires mais qui tenaient ici de grosses ficelles parfois improbables, comme cette création du Mordor en quelques minutes par une réaction en chaîne digne d'Attrape-souris.

Les acteurs faisaient de leur mieux mais mal servis par les dialogues ou leurs arcs respectifs, peinaient souvent à s'imposer. Tout n'était cependant pas à jeter. Décors et costumes en mettaient plein la vue et certains personnages, comme les Nains, tiraient leur épingle du jeu en évitant d'être engoncés dans des rôles trop hiératiques. Adar était un ajout intéressant. La deuxième saison allait-elle redresser la barre? Peut-être parce que l'attente n'est plus la même, que je ne recherche plus trop Tolkien là-dedans, elle m'a parue meilleure que la précédente, en tout cas moins frustrante à suivre mais les défauts sont toujours là et quand des événements décisifs arrivent, ils n'ont souvent pas l'impact voulu, l'édifice ayant été construit sur des fondations trop instables. Les intrigues n'avancent pas du tout au même rythme et à l'issue des huit épisodes, certaines ont quasiment stagné tandis que d'autres se sont emballées, pour ne pas dire ont été expédiées.

Celebrimbor aura été d'une naïveté confinant à la stupidité, que l'on essaiera de justifier d'une réplique bien plus tard, mais on ne pourra pas l'accuser de se tourner les pouces: sept anneaux pour les seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre, neuf pour les Hommes mortels destinés au trépas, et vous, qu'avez-vous fait cette année? Adar (dont j'ai cru un instant qu'il révélerait être Celeborn!) et ses orcs, Galadriel et sa culpabilité de s'être laissée manipuler par Sauron, la méfiance d'Elrond à l'égard des Anneaux elfiques... On ne traîne pas et les différents personnages convergent vers une bataille épique concluant parfois très vite certaines destinées. Même Gil-Galad sort de sa molle torpeur pour mettre la main à la pâte. Néanmoins, comme dit plus tôt, quand les bases sont branlantes, on craint davantage de se prendre la toiture sur la tête que d'en admirer la facture. Encore une fois, les Nains s'en tirent le mieux à Khazad-Dum car on perçoit le mal insidieux qui s'étend dans cet endroit. Là aussi, une scène qui semble conçue comme un climax se retrouve avant même le générique tant il y a de choses à traiter.

Numenor continue d'être un des points faibles de la série. Le cadre est beau mais les intrigues de palais sont insignifiantes. On y passera heureusement relativement peu de temps mais cela nuit au développement de personnages occupants des rôles-pivots. Plus sympathiques sont les protagonistes qui s'aventurent en Rhûn. Nori, Poppy et les Pieds-Velus en général semblent bien méprisés d'une partie du public, ce n'est pas du tout mon cas, ils amènent un peu de fraîcheur et de légèreté sans trop appesantir. Tom Bombadil fait son apparition sous les traits de Rory Kinnear, excellent acteur mais un peu trop grave ici pour le personnage. Cela dit, celui du bouquin me donne envie de lui retirer ses piles au bout de deux paragraphes. On ne sera pas surpris de découvrir l'identité de l'Étranger mais hors cela, on ne peut pas dire qu'il se soit passé grand chose sur ce front en huit épisodes et l'intérêt de l'arrivée du bonhomme dans cette contrée se fait encore attendre. Peut-être parce que sa sous-intrigue prévue a subi des modifications suite au départ de l'actrice Nazanin Boniadi qui jouait Bronwyn, Arondir est cette saison un personnage très secondaire.

Pas de progrès spectaculaire entre les deux saisons. La série continue d'être maladroite, pilotée par des scénaristes dépassés par l'ampleur de l'univers à disposition et la tâche qu'ils se sont fixés. On a parfois l'impression d'être moins devant une adaptation de Tolkien que devant une mini-série Hallmark des années 90 en beaucoup, beaucoup plus friquée. C'est sympathique, attachant même, mais loin de ce que pouvait offrir l'auteur du Seigneur des Anneaux.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 4 Octobre 2024, 22:09bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".