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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who, saison 1 épisode 7: The Legend of Ruby Sunday
--> Spoilers de la mort
Le Docteur et Ruby se rendent au quartier général de UNIT. Ils veulent de l'aide pour identifier la femme qu'ils croisent dans leurs aventures à travers l'espace et le temps. Leur arrivée tombe à pic: UNIT enquête également sur elle car ici elle est Susan Triad, une femme d'affaires sur le point de lancer une technologie révolutionnaire, ce qui est toujours l'annonce de gros problèmes. Alors que cette Susan semble par ailleurs sympathique, le Docteur se demande s'il ne pourrait pas s'agir de sa petite-fille tandis que Ruby espère toujours découvrir l'identité de sa mère.

Nous voici déjà arrivés à la première partie du traditionnel double-épisode final saisonnier. Une première partie des plus classique dans sa construction: les héros ont pris conscience d'une bizarrerie récurrente au cours de leurs voyages, cherchent des réponses et le grand antagoniste se dévoilera progressivement jusqu'à un pinacle dans le dernier quart d'heure qui laissera le Docteur autant que les spectateurs tétanisés devant la menace insurmontable qui jubile. De ce fait, The Legend of Ruby Sunday souffre du même problème que ce genre de premières parties qui a parfois été mieux géré d'ailleurs: à force de vouloir commencer calmement pour mieux abattre ses cartes tout en devant poser progressivement les derniers jalons qui vont conduire au climax, on enfile les scènes de retrouvailles et d'expositions légères.

UNIT est devenu le dernier salon très couru de la capitale londonienne, dirait-on depuis les spéciaux: on ne verra pas Donna dont on sait qu'elle est toujours employée mais Rose est là, à faire tapisserie pour l'instant. Vu les limites de jeu de son interprète ce n'est pas plus mal mais on dirait que faute de pouvoir ramener Catherine Tate, on assure le lien avec sa fille à l'écran. De même, le personnage de Morris Gibbons est sympathique autant que peu l'être un surdoué de 13 ans qui parle comme un adulte mais on a l'impression qu'il a été créé en urgence pour palier à l'absence de Shirley (dûe à une indisponibilité de l'actrice?). Au moins Mel a une vraie fonction et après son passage difficile dans la série classique, c'est toujours un bonus plaisant. Bref, ça blague, ça se tombe dans les bras et ça se pose tout de même des questions en remettant la mythologie de la série classique au centre avec Susan Triad, qui pourrait être Susan Foreman... Et la mère de Ruby? C'est en exploitant la technologie à disposition que les protagonistes vont vraiment lancer l'intrigue et rendre enfin l'épisode intéressant et intense.

On n'en saura pas plus sur la mère de Ruby Sunday, le gros morceau est évidemment de faire tomber le masque et de ce côté-là, on en a pour son argent (Susan Twist - quel nom approprié - et Genesis Lynea n'y sont pas pour rien). Quelques minutes avant que le pot aux roses ne soit dévoilé, j'ai cru comprendre: le retour de la Bête, le démon terrifiant de l'excellent diptyque de la saison 2 du New Who The Impossible Planet/Satan's Pit. Il y avait de quoi: Carla, devant sa manifestation autour de l'image du TARDIS, déclare que "c'est la Bête", sa pauvre victime mancunienne se dit en Enfer et la voix de la créature est familière... Et pour cause. Le méchant se révélera être Sutekh, un adversaire de la série classique période Tom Baker rencontré dans Pyramids of Mars, un alien qui se faisait passer pour une divinité égyptienne. Le thème des entités venues d'ailleurs revêtant des fonctions divines apparait depuis The Giggle et on apprend d'ailleurs qu'en plus du Toymaker et de Maestro, le Trickster de The Sarah-Jane Adventures dont l'un des agents apparaissait dans Turn Left fait aussi partie de la smala. Davies relie donc des aspects épars de la mythologie des deux premières grandes périodes de la série ce qui fonctionne bien.

Ma confusion en pensant avoir identifié la Bête est du reste parfaitement compréhensible et peut-être même pas une confusion du tout: Sutekh et la Bête sont doublés par le même acteur, Gabriel Woolf, qui aura donc bossé sur les trois périodes de la série, presque cinquante ans après y avoir débuté. Des fans avaient d'ailleurs déjà supposé que Sutekh et la Bête étaient le même personnage des années avant la mise en chantier de cette saison et Murray Gold cite directement dans sa musique The Impossible Planet/Satan's Pit. Cela restera-t-il de l'ordre de l'allusion ou Davies va-t-il officiellement confirmer que les deux terreurs n'en font qu'une?

Si la première moitié de l'épisode enchaîne ses séquences mécaniquement et qu'on a recours à des idées maintes fois exploités comme l'anagramme ou le logo qui cache la vraie identité du méchant (Yana, j'écris ton nom), le dernier quart d'heure fait preuve d'une efficacité redoutable pour exploiter les petits indices disséminés dans les épisodes précédents et faire revivre un ennemi de la série classique mémorable mais qui avait besoin d'un coup de jeune. Comme toute première partie toutefois, la seconde a intérêt à ne pas faire retomber le soufflé.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 15 Juin 2024, 16:24bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".