Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Black Mariah
Lucas Hyde et Sophie Cohen exercent leur métier de routiers sans grands bouleversements jusqu'à une nuit où ils captent l'appel d'un jeune automobiliste terrorisé, persuadé d'être victime d'une malédiction qui l'empêche de s'arrêter. Sceptiques, ils acceptent tout de même de le ravitailler en essence mais l'opération se solde par la mort atroce du jeune homme. Lucas et Sophie héritent de la malédiction et le moindre ralentissement se solde par des douleurs atroces alors que leur niveau d'essence baisse dramatiquement.

C'est avec une curiosité très modérée que je me suis lancée dans Black Mariah, un roman dont la quatrième de couverture chez Pocket annonçait fièrement qu'il allait être adapté incessamment sous peu par George Romero... Inutile de chercher sur IMDB ce film méconnu du maître. Un pitch minimaliste, une histoire de gros camion qui doit rouler sans s'arrêter... Un concept qu'il semblait difficile de faire tenir sur la longueur même si le livre n'est pas très épais.

Jay R. Bonansinga, qui a par la suite écrit des romans dans l'univers de The Walking Dead, arrive cependant à accrocher très vite grâce à des personnages principaux facilement attachants et un premier contact avec l'automobiliste maudit réussi pour poser l'ambiance. Si l'on s'attend à un huis-clos (en mouvement) à bord du Black Mariah, le camion de Lucas, ce ne sera pas vraiment le cas puisque les deux protagonistes vont mettre un peu de temps avant d'hériter de la malédiction et les rebondissements les entraîneront à changer de véhicules de manière épique tandis qu'on fait connaissance de leurs poursuivants.

L'intrigue n'évite pas les bondieuseries quand il s'agit de chercher conseil pour déjouer les effets de la malédiction sataniste, au travers d'un personnage de vieux mexicain très pieu qui vient en aide aux héros et dont le jeune neveu va également se retrouver embringué dans l'équipée. Même si l'auteur s'en amuse un peu, une manifestation angélique se transformant en faisceau lumineux d'un hélicoptère de la police, et Bonansinga tente l'œcuménisme tandis que Sophie va contacter un vieux rabbin spécialisé dans la Kabbale qui tout en étant très calé sur le sujet n'aura finalement rien à leur dire de concrètement utile. On peut également regretter qu'après avoir commencé à développer le shérif Baum il n'en fasse rien de plus qu'un inspecteur Javert raciste qui entraîne une scène d'action réussie mais pas davantage à son sujet.

Malgré ces regrets, Black Mariah s'avère une bonne surprise qui se savoure comme une bonne petite série B, avec ses limites mais menée tambour battant.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 1 Avril 2024, 10:58bouillonnant dans le chaudron "Littérature".