Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Death Instinct
La maison des Lauter, siège d'un terrible meurtre suivi d'un suicide quand Cathy, la voisine d'en face, était encore enfant, est de nouveau occupée. Peu de temps après, une série d'assassinats aussi atroces qu'inventifs frappe le quartier tandis que Cathy craint que son frère aîné déséquilibré dont elle est sans nouvelle ne soit de retour.

Quand Bentley Little ne s'attaque pas à une corporation ou une institution connue pour la faire partir en vrille de manière aussi horrifique qu'outrancière, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Ici, le résumé pouvait laisser penser qu'il s'agirait d'une histoire de maison hantée. Il n'en est rien. La maison des Lauter a été le théâtre d'un fait divers sordide quand l'héroïne, qui a d'autres raisons d'être traumatisée, était enfant, mais son aura déjà sinistre n'a pas d'impact dans l'intrigue. Est-ce une histoire de culte satanique? La piste est vite écartée par l'enquêteur, Allan Grant (!). En fait, on désigne très vite quel est le personnage qui cloche dans le tableau et la seule raison pour laquelle on se dit que ce ne peut pas être lui est que c'est vraiment trop gros.

Bentley Little n'a cependant jamais reculé devant le grotesque même si généralement les scènes qui en relevaient ne formaient pas le cœur du récit mais des dérapages délirants présents pour mettre mal à l'aise plus que pour faire avancer l'intrigue. La menace est donc un enfant maléfique et particulièrement vicelard mais l'auteur lui donne des origines naturelles. Pour ainsi dire car elles sont totalement perverses. Néanmoins, il aurait peut-être mieux valu puiser dans le surnaturel que s'en remettre à des explications pseudo-scientifiques pour expliquer son comportement d'autant que malgré elles la suspension d'incrédulité n'opère pas. Pas tant d'un point de vue mental que physique, en fait, surtout une fois l'effet de surprise dissipé. De plus, le roman a été écrit au début des années 90 donc il ne faut pas s'étonner de voir le mot "attardé" utilisé généreusement pour qualifier un personnage trisomique mais l'héroïne elle-même est choquée au début de l'entendre dans la bouche de la mère du personnage en question pour ensuite l'utiliser elle-même systématiquement, comme tout le monde.

Little possède un savoir-faire certains quand il s'agit de faire passer ses victimes de vie à trépas et les meurtres sont particulièrement sadiques. Les adultes sont peu engageants mais j'ai apprécié le petit Jimmy Goldstein et son ami Paul malgré le peu de présence de ce dernier. Reste qu'il n'y a vraiment que deux options face à ce roman: en embrasser l'absurdité totale pour bien s'amuser et savourer le suspense ou se dire que ce coup-ci, Little est vraiment allé trop loin dans le n'importe quoi et ne pas le suivre sur ce terrain très peu stable.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 4 Janvier 2024, 11:29bouillonnant dans le chaudron "Littérature".