Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Justified, saison 1
Après avoir abattu un trafiquant en usant de légitime défense, le marshal Raylan Givens doit quitter Miami pour exercer ses talents dans son Kentucky natal. Il y retrouve son ex-femme, son père jamais à une malhonnêteté près et Boyd Crowder, ancien collègue mineur devenu chef d'une bande de braqueurs de banques suprématistes blancs. Le marshal a beau ne pas apprécier sa mutation, il est vite dans son élément pour faire respecter la loi.

Ah, Timothy Olyphant! Un acteur probablement sous-estimé car il n'a jamais su s'imposer au cinéma, faute de rôles et de projets intéressants. Quant à Deadwood, il y était tellement entouré de personnages excessifs et truculents que son protagoniste droit dans ses bottes malgré ses bouffées de violence pouvait paraître faussement fade. Il avait néanmoins fière allure stetson sur le crâne et c'est bien là ce qu'il faut retenir: le bonhomme a une tête à chapeau de cow-boy et il est fait pour jouer les shérifs au Far-West, que ce soit au XIXe siècle comme dans Deadwood, au XXe comme dans la saison 4 de Fargo ou encore il y a très longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, car si toutes les planètes ont un nord, on peut supposer que Tatooine a aussi un ouest. Ou tout bonnement à notre époque, celle dans laquelle se déroule Justified, série de six saisons créée par Graham Yost, prolongée récemment par une mini-série.

Olyphant joue Raylan Givens, personnage tiré de plusieurs histoires d'Elmore Leonard, auteur aussi bien de romans policiers que de westerns. Justified est la synthèse des deux puisque l'on a une saison construite comme une série policière des plus traditionnelles: chaque épisode ou presque se concentre sur une affaire particulière mais un fil rouge se dessine autour de Raylan, ou plutôt plusieurs, jusqu'à un final ébouriffant. À ce procedural somme toute classique vient se greffer ce qui fait le sel de la série: Raylan Givens, tout droit sorti d'un western de la belle époque, shérif qui donne 24 heures aux truands pour quitter la ville sinon pan!pan! (je ne parle pas d'une fessée), qui dégaine plus vite que son ombre, ou que ses adversaires en tout cas, généralement ça suffit, et évidemment ce n'est pas sans lui attirer des ennuis et quelques tracas administratifs. Ses acolytes ont un peu de mal à exister, avec évidemment un supérieur tolérant mais parfois excédé par les méthodes de son bouillant subordonné, un tireur d'élite très en retrait, une jeune flic douée et pugnace mais à peine moins discrète (surtout dans l'épisode californien où elle est censée prendre en main l'affaire et Raylan seulement l'assister pour qu'au final il ne lui laisse pas grand chose à faire).

Heureusement, si les collègues sont pour l'instant peu creusés, le reste de l'entourage de Raylan est plus mémorable: à commencer par Boyd Crowder, ancien camarade de mine qui a bien mal tourné et toujours ambigu:on découvre qu'il manipule des néo-nazis pour braquer des banques, puis il trouve Dieu après une blessure et un séjour en prison... Mais veut-il se repentir tout en étant, par son caractère illuminé, aussi dangereux qu'avant, ou sa croisade contre la drogue vise-t-elle à éliminer la concurrence en se parant de vertu? La question courra pendant une bonne partie de la saison. Ce n'est pas une excuse, mais l'hérédité côté Crowder est lourde, surtout si l'on pense au patriarche, Bo, dont l'air jovial dissimule mal un manque total de scrupule. Et encore plus proche, il y a Arlo Givens, père de Raylan, lui aussi criminel jamais totalement repenti. Évidemment, côté cœur c'est aussi compliqué, entre Winona l'ex de plus en plus amicale et Ava, belle-fille de Bo qui a mis fin à son mariage avec le fils de ce dernier, Bowman, d'un bon coup de fusil. Le tout dans un Kentucky poisseux, loin des grandes villes mais où l'Ouest de la Conquête est aussi un souvenir. Ne reste que le trafic de drogue, le racisme et la religion pour rythmer le quotidien. On y retourne pourtant volontiers car les scènes de tension ne manquent pas et l'humour non plus, tous les criminels n'étant pas des flèches, ce qui vaut quelques situations cocasses.

Outre Timothy Olyphant, on a plaisir à croiser le temps d'un épisode quelques anciens de Deadwood venus lui filer un coup de main, ou des seconds rôles toujours savoureux comme Stephen Root. Joelle Carter et Natalie Zea sont solides en intérêts amoureux mais surtout en femmes dotées de sacrée personnalité, mais c'est probablement Walton Goggins qui retient le plus l'attention dans le rôle de Boyd. Menace principale du premier épisode, il se fait rare par la suite pour revenir en force dans la deuxième moitié de la saison où on ne sait pas trop à quoi s'en tenir quant à ses motivations mais dont on sait que quelles qu'elles soient, il reste dangereux et sera toujours une épine dans le pied de Raylan, qui en a déjà pas mal à trainer (son acte fondateur à Miami continue aussi de le poursuivre, d'un point de vue disciplinaire mais aussi parce que les complices du trafiquants ne sont pas d'une grande clémence).

On pourrait reprocher à la série de manquer d'ambitions avec ses petites affaires à résoudre dans chaque épisode, sa réalisation soignée mais sans relief particulier, ce serait néanmoins dommage de passer à côté d'un personnage charismatique et d'un antagoniste qui l'est tout autant, dans un État délaissé et poussiéreux mais où à travers les aventures de Raylan, on s'amuse tout de même bien.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 14 Septembre 2023, 22:16bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".