Le général Plautius est pressé par Rome d'écraser les dernières poches de résistance celte en Bretagne. Lorsque le chef Caratacos échappe à un traquenard et inflige des pertes importantes à la légion lors d'une bataille, c'est la troisième cohorte dont Cato est l'un des tous nouveaux centurions qui est jugée défaillante et condamnée à la décimation.

Après un séjour chez les Atrébates, Cato et Macro sont de retour auprès de Vespasien, qui a des soucis, comme son supérieur Plautius: l'empereur Claude est avide d'annoncer une victoire totale et triomphale sur les Bretons, victoire qui tarde à venir. Un plan est donc établi pour coincer une bonne fois pour toutes Caracatos, il échoue, et chacun de faire jouer la chaîne de commandement pour faire écoper un autre à sa place. Les deux centurions sont sous les ordres de Maximius, ancien garde prétorien qui va être le supérieur borné, sadique et injuste de ce tome. Il est le plus en tort dans l'échec de la stratégie de ses supérieurs mais passe entre les mailles du filet. Il n'en va pas de même pour ce pauvre Cato, qui a tiré le mauvais jeton et doit donc être exécuté avec les légionnaires malchanceux une fois sa cohorte condamnée à la décimation. Évidemment, Macro va lui venir en aide mais la carrière de centurion Cato semble laisser place à un destin de fugitif.

Les cent premières pages mettent l'accent sur la première grande bataille, au point de craindre, même si elle est bien menée, d'avoir affaire à un tome purement guerrier. La décimation et la menace qui pèse sur Cato amènent un nouveau souffle alors qu'il se retrouve en fuite avec quelques comparses d'infortune et doit exercer tant bien que mal son autorité de centurion pour les empêcher de se faire prendre soit par les Romains, soit par les Bretons très remontés. L'accent est aussi mis sur les intrigues entre officiers, chacun cherchant une victoire pour avancer ou conserver sa carrière tout en n'assumant pas ses défaites. Maximius n'est pas un antagoniste très marquant, on le cerne bien trop vite et il disparait même en hors-champ pendant que Cato et Macro ont plus important à faire que se soucier de lui.

Encore une fois, Cato a droit à une sous-intrigue plus intéressante que Macro, toujours efficace mais qui a moins d'évolution car plus expérimenté que son camarade et moins propice à être plongé dans des situations inextricables. Ce tome s'avère en tout cas toujours aussi rythmé et prenant que les précédents, avec la promesse d'explorer de nouveaux horizons dans ceux à venir, et peut-être de remettre en avant les intrigues de palais.