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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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In a Lonely Place
Un couple s'installe dans un chalet pour se ressourcer mais ils ne sont pas seuls. Un étudiant fait des affaires dans un quartier déshérité frappé par des meurtres. Un illustrateur est hanté par ce qu'il a vu dans une maison abandonnée. Une jeune femme rêve de la vie d'une autre... Huit histoires surnaturelles et terrifiantes.

Karl Edward Wagner est surtout connu pour être le créateur de Kane, avatar de Conan, mais il est aussi l'auteur de plusieurs nouvelles d'épouvante. In a Lonely Place, qui reprend le titre du film de Nicholas Ray dans lequel Humphrey Bogart joue un écrivain et scénariste torturé, en regroupe huit, de quoi se faire une idée de son style et de ses idées récurrentes. La base des intrigues est généralement classique mais il y a souvent un tournant inattendu, une variation que l'on ne voit pas forcément venir.

In the Pines, qui ouvre les festivités, montre un couple en crise suite à la mort de leur enfant emménager dans un chalet isolé. Le mari apprend que le lieu n'est pas hanté, juste malchanceux après que deux générations d'habitants aient tragiquement fini mais on comprend vite qu'il est un peu hanté tout de même. Ce n'est pas tellement les révélations, très traditionnelles, qui retiennent l'attention que la description très évocatrice de la nature et de l'isolement et ce que l'on perçoit de la psychologie du couple, irréconciliable malgré les efforts consentis pour essayer de se redonner une chance.

Il en va de même dans Where the Summer ends qui vaut aussi pour l'ambiance qui ressort du lieu de l'action: logement étudiant vétuste, quartier promis à la démolition dans lequel un jeune homme pense faire une affaire en achetant des meubles à pas cher, et une menace qui plane, dont on ne découvrira que tardivement la nature. À ce moment, on peut se dire "ça ou autre chose..." mais c'est plutôt amusant.

Sticks, c'est le quasi-inévitable détour par Lovecraft avec un illustrateur qui attire l'attention de l'héritier d'un auteur décédé qui fait appel à ses talents pour une anthologie. Illustrateur dont le travail est marqué par une terrible rencontre. Beaucoup d'allusions aux magazines pulp et inéluctabilité oppressante pour un résultat efficace.

Wagner a fait des études de médecine et il n'en garde pas un souvenir ému, ce qui explique peut-être le cadre de The Fourth Seal où les recherches d'un docteur ne sont pas très bien accueillies par une mystérieuse société secrète. Une critique de ceux pour qui le système de santé est fait pour s'enrichir plutôt que soigner, si l'on aime les intrigues paranoïaques brocardant l'appât du gain et le cynisme.

More Sinned Against nous plonge dans un milieu différent pour une vision guère plus saine: une aspirante actrice subit tout ce qu'une aspirante actrice qui peine à percer peut subir en marge du rêve hollywoodien, dans une chute toujours plus sordide... On pense qu'on aura une intrigue seulement destinée à montrer que la véritable horreur vient des humains mais on conclut sur une chute qui fait un peu sortir le surnaturel du chapeau. Elle n'en reste pas moins savoureuse, l'héroïne ayant enfin sa revanche sur quelqu'un qui ne l'a pas volé.

.220 Swift est plus déconcertante en partant un peu dans tous les sens. Un certain Brandon assiste un archéologue à la recherche de vestiges d'une ancienne civilisation dans l'Ouest américain, et ils semblent bien avoir trouvé une piste mais l'archéologue cache de mauvaises intentions... qui n'ont aucune importance, le récit partant dans une direction qui n'a pas grand chose à voir malgré quelques indices ici et là. Un passage souterrain claustrophobe à souhait pour une histoire qui va un peu dans tous les sens.

The River of Night's Dreaming est la nouvelle la plus déconcertante du lot, dans laquelle une jeune femme en cavale se réfugie chez une vieille dame et sa domestique, très accueillantes au départ mais qui ne sont pas très bien intentionnées... À moins que cela ne soit pas du tout ce que le personnage principal s'imagine. Allusion au Roi en jaune de Chambers, faux-semblants, on ne sait pas trop sur quel pied danser jusqu'à la dernière page.

Beyond any Measure: pour conclure le recueil, on a droit à une nouvelle qui encore une fois a comme point fort de rendre son contexte très vivant: ici, le Londres branché des années 80. On y suit une jeune femme dont le sommeil est perturbé par des rêves, peut-être des souvenirs d'une vie antérieure. On revisite le thème de la réincarnation pour une approche assez originale d'un autre thème du fantastique.

Ces huit histoires, bien qu'elles ne soient pas toutes du même niveau, frappent en tout cas par leur atmosphère toujours parfaitement posée et envoutante qui transcendent des points de départ laissant supposer un déroulement bien plus convenu que ce que Wagner propose.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 2 Septembre 2023, 19:11bouillonnant dans le chaudron "Littérature".