Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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1883
James Dutton, sa femme et leurs deux enfants quittent le Tennessee pour l'Ouest, accompagnant une caravane de pionniers en route pour l'Oregon. Les embûches, naturelles et humaines, sont nombreuses et peu atteindront leur but.

Taylor Sheridan, showrunner de la série Yellowstone, est quelqu'un que l'on peut qualifier de productif. Il a également à cœur de développer toute une saga familiale autour des Dutton au moyen de plusieurs spin-off dont 1883 a été le premier. Une mini-série de dix épisodes dépeignant comment la famille originaire du Tennessee est parvenue jusqu'au Wyoming pour s'y implanter durablement. Il n'est pas nécessaire (ce n'est d'ailleurs pas mon cas) d'avoir vu Yellowstonepour suivre ces épisodes, qui peuvent tenir comme une histoire indépendante sur l'ère des pionniers. Une histoire très classique au premier abord: une troupe bigarrée, conduite par un vieux capitaine encore en deuil, comportant des immigrants à la recherche d'une vie meilleure, une jeune fille belle et rebelle qui va apprendre la vie et qui va affronter les nombreux et divers dangers de la route: bandits, serpents à sonnettes, rivière sans retour...

Peu de surprises, du moins au début. Elsa Dutton, la fille de James, est la narratrice de ce périple et livre régulièrement ses considérations profondes sur les épreuves qu'elle rencontre et le monde qui l'entoure. Un personnage central qui découvre la vie à la dure et pourtant dont le parcours semble un peu trop idéal au premier abord: ses parents, tout en la surveillant de près et s'inquiétant pour son avenir, lui laissent la bride sur le cou, la tante et la cousine bien plus hostiles sont rapidement hors course, les cow-boys l'acceptent facilement dans leurs rangs et ont des intentions honorables à son égard, sans parler du superbe guerrier comanche avec qui elle va chasser le bison. La loi de la prairie est cependant impitoyable et le personnage trop beau pour être vrai va finalement se révéler le plus bouleversant (bien plus que je ne m'y attendais même dans les dernières minutes, alors que Sheridan annonce la route qu'il va prendre et s'y tient).

Le déroulement et les personnages sont par ailleurs convenus mais les ennuis sont répartis de manière régulière et à chaque fois, il n'y a pas d'échappatoire facile: que ce soit pour repousser des desperados ou faire face à une tempête, abandonner les quelques vestiges du vieux continent pour franchir une rivière, il ne se passe pas un moment sans que les personnages ne doivent faire un choix douloureux. Une erreur d'appréciation se paie au prix fort et parfois, aucune des options n'évite un sacrifice. Il y a un décalage fascinant entre ce qu'endurent les personnages et les paysages alentours. Ce n'est pas qu'ils soient particulièrement beaux (ils le sont tout de même) mais il y a une paix trompeuse qui s'en dégage. On n'est pas dans une jungle, il n'y a pas de sommets montagneux à franchir, les reliefs ne sont pas menaçants, la végétation n'est pas carnivore et l'horizon qui s'étend laisse croire que s'il y a danger, on le verra forcément arriver de loin, et pourtant le moindre pas peut receler un piège.

Le casting est des plus réussi. Les caméos de Billy Bob Thornton et Tom Hanks sont étonnants mais discrets. On retrouve surtout avec plaisir Sam Elliott, l'éternel cow-boy à la triste moustache tandis que Tim McGraw et Faith Ill sont très bons en parents parés à toute épreuve (et ça vaut mieux pour eux). Malgré une ressemblance avec Jennifer Lawrence un peu distrayante au début Isabel May se sort avec les honneurs du rôle le plus mis en avant et les seconds rôles sont savoureux, en particulier le cuisinier recruté en route joué par James Jordan, les cow-boys joviaux interprétés par Eric Nelsen, James Kandry Hebert et Noah Le Gros et Martin Sensmeier en guerrier comanche nommé Sam.

1883 est une petite réussite, plus classique sur le fond et la forme que The English, autre récente mini-série western, mais qui dépeint aussi bien la rudesse de l'époque et toute aussi émouvante dans ses derniers instants.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 19 Août 2023, 17:21bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".