Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Promenons-nous dans les Bois
Cinq jeunes gens se rendent dans un château isolé pour y donner une représentation du Petit Chaperon rouge. À peine arrivés, l'étrangeté des habitants leur saute aux yeux et l'ambiance ne s'améliore pas quand ils apprennent que la police cherche un tueur en série qui rôde dans les environs. Survivre à une nuit en ces lieux va devenir un défi que tous ne relèveront pas.

Parce qu'en plus ça s'est exporté ce truc

J'ai longtemps confondu Promenons-nous dans les bois et Brocéliande, deux tentatives du cinéma français du début des années 2000 de proposer des films d'horreur à un public adolescents attirés en salles par la nouvelle vague de slashers initiée par Scream à la fin des années 90. Deux films à la réputation d'effroyables navets voire de nanars. La meilleure solution pour arrêter de m'emmêler les pinceaux entre les deux était encore de les voir, me suis-je dis. Le problème méritait-il une telle mesure? Absolument pas et si vous vous demandez si je n'ai pas mieux à faire de mes week-ends la réponse est évidemment que oui mais on n'est pas toujours raisonnable. Priorité au plus ancien des deux, Promenons-nous dans les bois, slasher dans lequel un groupe de jeunes crétins se fait dézinguer par un tueur masqué dans la plus pure tradition du genre, avec en motifs récurrents la célèbre chanson pour enfants et le conte de Perrault pour la représentation de notre beau patrimoine qui n'en demandait pas tant.

Très vite, on comprend qu'on va assister à une leçon de cinéma. Lionel Delplanque, dont c'est le premier (et avant-dernier) long-métrage essaye tout. Et il échoue à chaque fois car aucun de ses choix de mise en scène n'a de sens. Un exemple parmi d'autres: lorsque le châtelain, Axel de Fersen, accueille le quintette de théâtreux dans sa gentilhommière, on adopte une vue subjective, la sienne, et pendant quelques minutes son visage nous reste donc inconnu... Jusqu'à ce qu'on nous le dévoile sans que cette révélation ait le moindre impact (en dehors du fait qu'on découvre si l'on n'a pas regardé la fiche technique que François Berléand cachetonne là-dedans). On nous balance tous les ingrédients habituels sans savoir quoi en faire, juste parce que Delplanque, aussi scénariste, a du se dire qu'ils étaient obligatoires: un môme flippant, des domestiques inquiétants, un maître des lieux à l'humeur changeante... Même ce qui à l'époque aurait pu paraître original (un couple de lesbiennes parmi les protagonistes dont une muette) est utilisé de la manière la plus bête qui soit quand c'est utilisé. On a donc droit à de la nudité gratuite, les ébats des jeunes femmes sont filmés à leur insu sans que cela trouve quelque utilité plus tard dans le film, la musique bouffe à tous les râteliers (des chœurs, puis un petit carillon...) et à force d'essayer de maintenir le suspense sur l'identité du tueur, on se retrouve face à une révélation qui ne surprend pas mais qu'on ne comprend pas non plus car les explications finales sont à peine amenées et n'importe comment.

Malgré une durée courte de moins d'1h30, on trouve le temps de s'ennuyer car on se désintéresse du sort des personnages, tous antipathiques. Le genre d'andouilles qui va courir de nuit dans les bois juste après qu'un flic soit passé leur dire qu'attention, un tueur rôde. D'ailleurs, les bois du domaine ne sont absolument pas exploités, n'ont rien d'inquiétants alors qu'on aurait pu penser que ce serait la préoccupation première du réalisateur. Les meurtres sont soit insipides tant ils sont illisibles, soit grotesques et les dialogues affligeants sont souvent rendus de manière très théâtrale. La muette du lot y échappe mais se borne à ouvrir de grands yeux et caresser sa copine pour montrer son affection (tout en la trompant pour "justifier" une autre scène de cul mettant en valeur celui du beau gosse de la bande) ce qui ne la rend pas moins insupportable que ses collègues. On ne sait pas à quel degré on doit prendre ce que l'on voit, la représentation théâtrale de la troupe ressemble à un sketch du Palmashow mais le reste parait d'un sérieux papal.

Le casting est composé de noms connus et expérimentés et de jeunes dont seule Clotilde Courau n'est pas restée complètement anonyme. Bizarrement, c'est peut-être les inconnus au bataillon qui s'en sortent le moins mal. La pauvre Marie Trintignant limite les dégâts en ne dépassant pas la scène d'ouverture mais Berléand à l'air de s'ennuyer encore plus que d'habitude, ce qui se comprend, Denis Lavant en garde-chasse n'a pas l'air de savoir quoi jouer entre le psychopathe et le gars suspect mais trop pour l'être vraiment, les rires fous de Courau dans la dernière partie sont ridicules et ah oui, le flic local est joué par Michel Muller (et je vous mets au défi de comprendre comment il meurt tellement c'est filmé avec des moufles pour maintenir le suspense sur l'identité de son assassin deux secondes de plus).

Promenons-nous dans les bois n'a pas usurpé sa réputation de vrai bon gros ratage, suffisamment risible pour être considéré comme un nanar mais pas assez inventif en la matière pour entrer dans le panthéon de cet Ordre illustre. À Brocéliande à présent pour discerner lequel est le pire.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 26 Mars 2023, 18:22bouillonnant dans le chaudron "Films".