Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Brocéliande
Chloé, étudiante en Histoire à l'Université de Rennes, participe à des fouilles dans la forêt de Brocéliande. Après la mort de plusieurs personnes liées au chantier, la jeune femme comprend qu'un ancien rituel druidique est sur le point de prendre place et qu'elle risque d'en être victime.

Voilà, voilà, je ne risque plus de confondre Promenons-nous dans les Bois et Brocéliande, objectif atteint. En effet, hors la nullité confondante des deux films, un tueur masqué vêtu de noir et griffu et les dates de sorties relativement rapprochées, on ne chasse pas sur le même terrain. Là où le film de Lionel Delplanque tentait le slasher, celui de Doug Headline (de son vrai nom Tristan Jean Manchette... Vous l'avez?) s'aventure sur les terres du folk horror. Enfin, il devrait vu le thème, mais le résultat final n'y ressemble pas du tout. Le réalisateur et co-scénariste semblait pourtant plein de bonne volonté pour confectionner un film d'horreur à petit budget avant de voir ses idées refusées par les producteurs et de se rabattre sur de la simple commande. Cela n'excuse cependant pas tout, notamment dans sa mise en scène.

Pendant la première moitié du film, on se dit, surtout par rapport à Promenons-nous dans les bois, que certes, c'est complètement raté mais que c'est tellement plat et indigent qu'il n'y a pas de quoi rire. On se trouve face à un téléfilm policier de France 3 particulièrement mal écrit, mal joué et sans aucune ambiance. La mystérieuse et légendaire forêt de Brocéliande? Un sous-bois dans lequel se tient le chantier de fouilles archéologiques le plus mal tenu de France. Les meurtres? Sans la moindre inventivité, principalement hors-champs, même les plus impressionnables n'en seront pas traumatisés. Les personnages? Une héroïne insipide dont on n'exploite pas ce qui pourrait être des failles (serveuse pour payer ses études, elle en profite pour boire au point où une collègue doit lui en faire la remarque mais non, elle ne souffre pas d'alcoolisme, c'est juste là, comme ça, pour que plus tard les flics ne croient pas en un témoignage qu'ils n'allaient pas prendre au sérieux de toute façon). On voit venir qui est un méchant et qui est un allié à des kilomètres tellement tout le monde est finement caractérisé (ne jamais faire confiance à quelqu'un qui a un nom à particule, surtout dans une histoire d'horreur régionale!)

Bref, on s'ennuie gentiment devant un téléfilm policier nul quand arrive la deuxième moitié du film qui se veut être un épisode de Buffy. Si seulement. On verse dans le fantastique avec un chaudron rempli d'une potion vert fluo, un monstre de pacotille (la mythologie celte en prend un coup, inutile de le préciser), les héroïnes sportives se bastonnent avec lui dans une chorégraphie molle et longuette et on ajoute de l'humour décalé à travers les punchlines des méchants et un personnage de professeur jusqu'ici très sérieux qui se montre soudain totalement à côté de la plaque pour détendre l'atmosphère. En autant de temps et même dans ses épisodes les plus standards, Buffy avait plus à dire que cette bouffonnerie.

Les acteurs n'ont pas grand chose à défendre. Elsa Kikoïne n'est jamais attachante, jamais amusante, jamais intéressante. Ses camarades ne s'en sortent pas mieux et seule Alice Taglioni n'aura pas disparue dans les limbes de l'oubli. Les personnages masculins ont tous le même physique de bruns avantageux sans charisme et seuls les vétérans André Wilms et Vernon Dobtcheff limitent les dégâts en professeurs louches, probablement assurés qu'on oubliera vite cet écart au sein de filmographies comportant des entrées largement plus convaincantes et respectées.

Calamiteux, le film l'est mais si le véritable grotesque se fait attendre, une fois qu'il est là, il est bien là en faisant basculer l'intrigue dans le fantastique le plus neuneu possible après s'être contenté d'être un polar ultra-mollasson et convenu. Merci à lui.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 27 Mars 2023, 18:08bouillonnant dans le chaudron "Films".