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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Parrain
Vito Corleone a su s'imposer à la tête d'un des plus puissants gangs de New York. Son plus jeune fils, Michael, entend quant à lui mener une vie respectable en compagnie de la femme qu'il aime, Kay. Quand une tentative d'assassinat envoie Vito à l'hôpital, la famille Corleone doit lutter pour sa survie et Michael se retrouve vite impliqué.

Avant Marlon Brando, son coton dans les joues et sa voix chuchotante, avant les instructions précises concernant les flingues à laisser derrière soi et les cannoli à emporter, bref, avant les films de Francis Ford Coppola, il y avait le best-seller de Mario Puzo. Comme toujours quand l’œuvre d'origine a été éclipsée par l'adaptation, il est intéressant de s'y replonger, histoire de voir ce que l'on doit à l'une ou l'autre et s'il n'y a pas un décalage entre l'histoire et les intentions de l'auteur et la version qui est restée dans les mémoires.

Pendant toute la première partie, jusqu'à l'exil sicilien de Michael, il n'y a pas de grandes différences avec le film et l'on se dit qu'au niveau de l'intrigue pure, ce dernier n'a pas apporté grand chose. Par la suite, on se rend compte que le scénario a pas mal élagué... et ce n'est pas un mal, bien au contraire. Passe pour la partie consacrée à la jeunesse de Vito car elle sera utilisée et développée dans Le Parrain II. Mais suivre Johnny Fontane après l'épisode de la tête de cheval ou les problèmes d'affaissement du périnée de Lucy Mancini et les détails de l'opération qui en résulte ne s'imposait pas vraiment. Quand au reste, on se plonge avec autant de fascination dans les méandres du crime organisé de l'époque, à la suite de Vito et de Michael, tous deux calmes et honnêtes jeunes hommes jusqu'à ce qu'un meurtre s'impose à eux... après quoi, plus de retour en arrière, ils assument froidement leurs responsabilités envers la Famille. Trahisons, calculs byzantins, corruption, les exactions ne manquent pas même si les Corleone se présentent comme moins pires que leurs collègues (ils ne trempent pas dans la prostitution ou le trafic de drogue). Néanmoins, malgré une affabilité de façade, gare à qui ose leur dire non et leur système féodal de protection et d'"amitiés" n'est jamais qu'un racket plus élaboré. Bizarrement, parfois Puzo déguise de manière transparente de vraies personnalités en personnages fictifs (Moe Green est un décalque de Bugsy Siegel), parfois non, quitte à commettre des anachronismes: il fait ainsi de Vito le tombeur de Maranzano deux ans après l'assassinat de celui-ci, d'une manière qui rappelle celui de Masseria.

Le Parrain version Puzo est un bon gros page-turner, qui se lit d'une traite malgré son épaisseur et on comprend d'emblée le potentiel cinématographique qu'il recélait. Justement, on pourra, une fois n'est pas coutume, lui préférer le film qui a su transcender le roman et en retirer l'essentiel.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 24 Mars 2023, 19:33bouillonnant dans le chaudron "Littérature".